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Projet de loi sur la nomination des sénateurs – La CAQ fait dans le nationalisme… canadien!

Réagissant au dépôt, par la Coalition Avenir Québec (CAQ), d’un projet de loi sur la nomination des sénateurs par l’Assemblée nationale, le porte‑parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada, Stéphane Bergeron, se désole du manque de réalisme de la proposition caquiste.

« Après avoir servilement proposé de remettre le sort du Québec entre les mains du gouvernement des juges, institué par l’inique Constitution de 1982 – qui lui a été enfoncée dans la gorge par le père de l’actuel premier ministre fédéral -, voilà que la CAQ propose de réformer le Sénat… sans le réformer! Car, dans les faits, ce que la CAQ nous suggère, c’est d’élaborer un processus complexe instaurant un comité qui recommandera une liste de noms qui sera ensuite soumise à un vote de l’Assemblée nationale. Le hic, c’est que malgré cette procédure qui est théoriquement bien séduisante, les candidats sélectionnés seront toujours soumis à l’approbation du premier ministre canadien », a signalé Stéphane Bergeron.

En effet, sans une modification constitutionnelle, le pouvoir de nommer les sénateurs incombe toujours au gouverneur en conseil, c’est-à-dire, ultimement, au premier ministre fédéral. « En proposant un processus qui repose sur la seule bonne volonté du premier ministre canadien d’accepter les choix du Québec, la CAQ fait preuve d’une naïveté qui aurait davantage sa place dans une conférence jovialiste sur les vertus du fédéralisme qu’à l’Assemblée nationale. Ce serait risible, si ce n’était pas si désolant… L’histoire nous a maintes fois démontré que les intérêts et les demandes du Québec ne pèsent pas bien lourd à Ottawa », a poursuivi le député de Verchères.

Le Parti libéral du Québec, quant à lui, avait exprimé un souhait analogue, soit que la liste de candidats soit soumise à Ottawa par le gouvernement du Québec. « Du côté du gouvernement libéral, ce n’est guère plus édifiant! Les libéraux perdent leur temps à défendre et à tenter de réformer cette institution obsolète, qui n’a jamais joué le rôle de Chambre des régions qui lui était dévolu et qui devrait être purement et simplement abolie. Le verdict de la population est pourtant clair et sans appel : le Sénat est un nid à patronage vétuste et rongé par la corruption. On dirait qu’il n’y a que Justin Trudeau, Philippe Couillard et François Legault qui veulent encore le maintenir et qui tentent de lui donner une apparence de respectabilité. La seule raison pour laquelle le Sénat existe toujours, c’est parce que les fédéralistes ont peur de négocier son abolition, sachant que cela ouvrirait la porte à une ronde constitutionnelle qui mettrait au jour les divergences de vue irréconciliables entre le Québec et le Canada », a conclu Stéphane Bergeron.

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