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Un budget équilibré au prix d’un déséquilibre dans le budget des familles et d’une stagnation économique

En réaction au dépôt du budget du gouvernement du Québec, le député de Richelieu, Sylvain Rochon, a indiqué que l’équilibre budgétaire est la grande diversion libérale pour cacher la stagnation économique et l’austérité toujours présentes, alors que les familles, les élèves et les patients perdent et n’obtiennent rien de plus. « La taille du gâteau à partager ayant diminué, il ne faut pas se surprendre que, dans Richelieu, le gouvernement nous force à nous contenter de moins que ce dont nous aurions besoin », a déploré Sylvain Rochon. « Je me battrai pour que nous n’en écopions pas et tirions le meilleur profit des rares mesures qui pourraient contribuer à notre développement », a-t-il précisé.

Détérioration des finances publiques et de l’économie

« Le bulletin d’un ministre des Finances se mesure à l’état de l’économie, par la création d’emplois, et à l’état des finances publiques, par le ratio dette/PIB. Globalement, l’état des finances publiques se détériore. Alors que le poids de la dette dans notre économie devait être de 54 % au 31 mars 2016, le budget nous apprend qu’il est en réalité de 55 %. Une conséquence directe des compressions budgétaires du gouvernement libéral, qui ont miné la croissance économique. Depuis juin 2014, c’est véritablement le « limbo des prévisions » : elles descendent toujours plus bas. L’effet libéral, c’est prévoir 2 % de hausse du PIB pour 2015 et n’arriver, finalement, qu’à la moitié : 1,1 %. Pour 2016?2017, l’effet libéral retranchera un milliard de revenus autonomes à ce qui était prévu dans le budget l’an dernier. Deux ans d’austérité, cela a donné un ratio dette/PIB qui augmente constamment », a déclaré Sylvain Rochon.

« En matière de richesse, le Québec a reculé par rapport à l’Ontario en 2014 et en 2015, alors qu’il y avait plutôt un rattrapage depuis 2000. De nombreux projets économiques sont annulés, le Québec perd du terrain. Les régions ont perdu leurs outils de développement, le Québec a perdu des emplois, des sièges sociaux, et les Québécois ont perdu confiance envers le gouvernement », a-t-il poursuivi.

La promesse des 250 000 emplois portée disparue, l’investissement privé à 0 %

« La promesse, devenue une cible, puis un mythe, de créer 250 000 emplois est maintenant portée disparue. Il ne s’est créé aucun emploi depuis le début de l’année et, pour l’ensemble de l’année 2016, ce sont moins de 30 000 emplois qui sont prévus », a ajouté le député.

« L’investissement des entreprises est en baisse de 4,7 % en 2015, et se chiffre à 0 % en 2016. Le gouvernement ne prévoit aucune augmentation de l’investissement des entreprises et rien pour changer la donne. Ça ne s’invente pas : 245 pages de mesures générant 0 % d’investissement des entreprises. Les libéraux proposent quelques mesures économiques, mais ils n’y croient pas eux?mêmes. J’insiste : en 2016, 0 % d’investissement et la création de moins 30 000 emplois. L’ensemble de l’œuvre ne tient pas la route », a indiqué Sylvain Rochon.

« Les quelques mesures économiques proposées représentent uniquement la moitié de ce que prévoyait le plan économique du Parti Québécois. Comme à son habitude, le gouvernement libéral fait les choses à moitié et fait du recyclage. Pour le secteur manufacturier, la politique économique a été pelletée dans la cour d’Hydro-Québec. Non seulement la majorité des sommes est prévue en 2019 et en 2020 mais, de plus, les deux tiers des sommes dédiées à aider le milieu manufacturier proviennent d’Hydro-Québec, pour des baisses de tarifs d’électricité », a-t-il aussi précisé.

Éducation : nettement insuffisant

« Les Québécois ne doivent pas être dupes. Des 164 millions de nouvelles mesures investis dans la réussite scolaire, 80 avaient été déjà annoncés. Le premier montant de 80 millions était déjà insignifiant; le nouveau l’est tout autant. C’est 0,5 % du budget de l’éducation! La hausse de 3 %, prévue cette année, est inférieure à la moyenne des 10 années ayant précédé le gouvernement Couillard. Pourtant, les besoins pour soutenir la persévérance scolaire et les élèves en difficulté, notamment, sont toujours aussi présents. Durant les deux dernières années, le gouvernement libéral a coupé des centaines de millions de dollars dans nos écoles, nos cégeps et nos universités. Si la moyenne historique des dépenses avait été seulement maintenue ces deux dernières années, nous aurions, pour 2016-2017, un milliard de plus dans le réseau. Les efforts minimes consentis par le gouvernement sont nettement insuffisants », estime Sylvain Rochon.

La santé est la grande perdante du budget

« En santé, nous parlons de 2 % d’augmentation des dépenses consolidées, du jamais?vu. C’est le plus petit investissement en santé depuis 15 ans. Les compressions dans le secteur de la santé se poursuivront, le réseau et les patients sont les plus grands perdants de ce budget. Le ministre de la Santé se lance dans des réformes de structures, sans amélioration des soins aux patients et aux aînés. Le président du Conseil du trésor le dit lui-même : la croissance des dépenses est principalement attribuable à l’impact des ajustements salariaux. Que reste-t-il pour les patients? Le niveau de dépenses prévu démontre que l’austérité se poursuit et se poursuivra au cours des prochaines années », a ajouté le député de Richelieu.

Rien de plus pour les familles

« Encore une fois, le gouvernement libéral admet son erreur, mais seulement à moitié et seulement pour une portion des familles. La « dette CPE », soit la taxe famille, sera toujours appliquée. Le gouvernement du Québec réussit à équilibrer son budget sur le dos des citoyens, alors que les familles ne réussissent pas à équilibrer le leur. La baisse du fardeau fiscal pour cette année est de 130 millions, c’est-à-dire 60 $ par famille. Pour résumer, disons simplement que depuis deux ans, l’effet libéral coûte annuellement 1500 $ à chaque famille québécoise, sans calculer les frais accessoires du ministre de la Santé et les hausses récentes des tarifs d’électricité. Pour être encore plus clair, les familles n’auront absolument rien de plus cette année dans leurs poches. Il s’agit d’un remboursement très incomplet : 1500 $ moins 60 $ donne 1440 $ de hausse du fardeau fiscal après le budget 2016-2017 », a conclu le député du Parti Québécois.

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