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La CAQ veut permettre aux personnes adoptées d’être mieux renseignées sur leurs origines

Depuis 2008, pas moins de 3 projets de loi ont été déposés à l’Assemblée nationale dans le but de moderniser le régime québécois d’adoption. Malgré la promesse de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, d’aller de l’avant, c’est encore le statu quo pour les personnes adoptées qui ignorent toujours leurs origines et certaines informations de leur vie personnelle, a dénoncé le député de Borduas et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette.

Kathleen Weil, Jean-Marc Fournier, Bertrand St-Arnaud : tous ceux qui ont précédé Stéphanie Vallée ont entrepris des démarches concrètes pour que les lois entourant l’adoption plénière, unique modèle en la matière au Québec, soient modifiées afin que le droit de l’adoption ne soit plus aussi fermé et fondé sur le secret. En compagnie de la porte-parole de l’organisation Mouvement Retrouvailles, Caroline Fortin, et de plusieurs de ses membres, Simon Jolin-Barrette a estimé qu’il est grand temps de mettre un terme à la confidentialité de certains renseignements et de les adapter à la réalité des personnes adoptées.

« Le régime d’adoption en vigueur au Québec n’est plus adapté aux réalités sociales et familiales actuelles. Il est inacceptable qu’en 2016, une personne ne connaisse pas son statut d’adopté, n’ait pas accès aux renseignements relatifs à sa filiation d’origine, tant sociale que biologique, et qu’elle ne puisse pas obtenir les antécédents médicaux de sa famille d’origine afin de se prémunir de maladies héréditaires ou simplement assurer sa propre santé. La confidentialité des dossiers contrevient au droit à l’identité, le fait de connaitre ses origines est un besoin fondamental de la personnalité humaine », a déclaré le critique caquiste, rappelant que ce dossier relève directement de la ministre de la Justice.

Simon Jolin-Barrette a souligné qu’il ne souhaite aucunement remettre en cause les vetos de contact, le droit à la vie privée, ni forcer la rencontre entre la personne adoptée et ses parents d’origine. Le député de Borduas a estimé toutefois que le régime actuel n’a clairement pas suivi l’évolution de la société québécoise et les nouvelles dynamiques familiales. La ministre Vallée a le devoir de répondre aux nombreux besoins et aux inquiétudes légitimes des personnes adoptées.

« En juin 2014, à peine arrivée en poste, la ministre affirmait qu’elle ne serait pas à l’aise de reporter le projet de loi sur l’adoption de son prédécesseur et qu’elle refusait de mettre le dossier de l’adoption sur la glace. Arrivé à mi-mandat, c’est pourtant exactement ce qu’elle fait. Nous sommes en mars 2016 et nous attendons toujours un geste de sa part. Elle a différentes moutures de projet de loi sous la main. Qu’attend-elle au juste? Les personnes adoptées ont le droit de connaître leurs origines », a lancé M. Jolin-Barrette.

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