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Des groupes communautaires s’apprêtent à fonder leur propre service d’auto-partage en Montérégie

Désireux de mesurer l’intérêt des citoyens pour un service de voitures partagées en libre-service, le milieu communautaire de la MRC de Marguerite-D’Youville vient de terminer un sondage maison aux résultats surprenants : 42% des répondants sont intéressés à adhérer à un tel service d’auto-partage dans les deux prochaines années. L’ensemble des personnes intéressées à utiliser le service un jour ou l’autre est de 71%.

Effectué de mars à août 2016, le sondage a été mené auprès de 382 personnes habitants les villes de Sainte-Julie, Varennes, Verchères, Saint-Amable, Calixa-Lavallée et Contrecoeur. « On n’est pas complètement surpris de ces résultats mais ça dépasse toutes les espérances qu’on avait ! » lance d’un ton enthousiaste Jean-François Lessard, l’agent de développement de la Corporation de développement communautaire de Marguerite-D’Youville (CDC MY) qui coordonne le projet.

« On a consulté toutes les tranches de la population en âge de conduire ainsi que des gens provenant de toutes les villes. Or, en combinant les répondants qui disent vouloir s’abonner maintenant et ceux qui sont prêts à payer le tarif le plus cher proposé, on arrive à une proportion de répondants plus élevée que la proportion d’usagers que compte Communauto par rapport à la population qu’il dessert » ajoute-t-il.

L’origine

Ce projet concerté, qui compte déjà un Conseil d’administration provisoire de six personnes, a été imaginé il y a deux ans par les Centres d’action bénévoles (CAB) et d’autres organismes membres de la CDC MY qui désiraient répondre à deux objectifs : rendre disponible des véhicules à bas coûts pour les organismes et leur clientèle ainsi que partager ces véhicules avec l’ensemble de la population (qui partagerait ainsi les coûts d’entretien).

« Nous avons d’abord tenté de convaincre Communauto de venir offrir son service sur notre territoire mais devant son manque d’intérêt et après avoir examiné toutes les solutions envisageables, nous en sommes arrivés à l’idée que c’était en constituant notre propre service d’auto-partage qu’on y arriverait. Nous avons aussi acquis la certitude que ce service devait être géré par un organisme à but non-lucratif dont le conseil d’administration serait formé des directions des groupes communautaires » explique M. Gilles Lamoureux, conseiller municipal de Verchères et membre du C.A. provisoire.

Le pari

Le constat que fait le C.A. provisoire est simple : le besoin en banlieue n’est pas le même qu’en ville. « En ville, Communauto sert principalement à fournir une voiture occasionnellement à ceux et celles qui n’en ont pas et se déplacent normalement en transport en commun ou à vélo » explique M. Lessard. « Ici, on est au royaume de l’automobile : nous visons donc à remplacer le deuxième – voire le troisième – véhicule des ménages, celui que les gens gardent en cas de besoin mais qu’ils n’utilisent pas régulièrement. Nous avons également une stratégie de développement territoriale complètement différente de ce que les autres grands acteurs privés proposent, qui tient compte de l’étalement urbain et nous jouissons de l’appui d’un milieu communautaire fort et solidaire ainsi que de l’implication de certaines administrations municipales. Sans compter que nos prix seront très abordables : 3$ l’heure ou 30$ la journée plus 0,40$/km les 100 premiers kilomètres puis 0,10$/km les kilomètres supplémentaires. Et tous ces prix incluent l’essence » renchérit M. Lamoureux.

Les étapes à venir

Le projet suscite également l’intérêt de quelques villes, de beaucoup de citoyens et d’une bonne partie du milieu communautaire ailleurs en Montérégie. « Nous avons reçu du financement pour évaluer la faisabilité du projet dans les autres MRC de la région. Nous fonderons l’OBNL cet automne et croyons être en mesure de mettre nos premières voitures en service au printemps prochain dans notre MRC. Si tout va bien, nous prévoyons couvrir la moitié de la Montérégie d’ici cinq ans. On est même déjà en train de négocier avec une entreprise capable de nous fournir la technologie de réservation des véhicules en ligne dans les temps » ajoute M. Lessard.

Concernant le financement, quelques bailleurs de fonds importants auraient déjà assuré la recevabilité du projet : « un OBNL d’économie sociale qui allie le développement durable, l’innovation sociale, la mobilisation communautaire et le développement économique, ça devrait recevoir beaucoup d’appuis » pense l’agent de développement !

Le nom et les coordonnées de l’organisme seront dévoilés au cours de l’automne. Les gens qui désirent rester informés sont priés de le faire en s’inscrivant à l’info-lettre sur le site de la CDC de Marguerite-D’Youville : www.cdcmy.org.

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