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Loi sur Investissement Canada
« Le gouvernement Trudeau laisse le Québec en proie aux plus offrants » -Xavier Barsalou-Duval

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Le député bloquiste Xavier Barsalou-Duval dénonce l’irresponsabilité et le manque de sensibilité du gouvernement Trudeau en ce qui a trait à la protection des fleurons de l’économie québécoise.

Il déplore que la mise à jour économique de l’automne 2016 du ministre des Finances Bill Morneau fasse fi des inquiétudes des Québécois en restreignant la responsabilité qu’a le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada dans la supervision des transactions entourant la vente des grandes entreprises à l’étranger. « Le gouvernement Trudeau démontre encore une fois à quel point il est déconnecté des enjeux dont se soucient les Québécois », a affirmé le député.

En effet, selon le nouvel énoncé budgétaire, le ministère n’aura désormais plus à superviser les acquisitions étrangères d’entreprises dont la valeur est inférieure à 1 milliard. Le seuil d’examen, qui était à 600 millions, a donc presque doublé. « C’est vraiment grave, nous sommes tous affectés par ces transactions. Très souvent, beaucoup d’emplois sont en jeu et il ne faut pas oublier que dans bien des cas, la prospérité de ces fleurons est due, en partie, au soutien de l’État, qui leur a versé d’énormes sommes provenant de l’argent des contribuables. Le gouvernement Trudeau diminue le champ de supervision de la seule instance qui n’a que le bien commun à surveiller dans un tel contexte. C’est totalement inacceptable », a déploré Xavier Barsalou-Duval. Pour le Bloc Québécois, le seuil d’examen doit absolument être réduit à 300 millions.


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En le doublant, le ministre Morneau exclut plusieurs entreprises québécoises phares du devoir de supervision qu’a le gouvernement en ce qui a trait aux transactions d’envergure. Par exemple, des géants québécois tels qu’Industries Lassonde, l’entreprise Héroux-Devtek et le Groupe Canam ne seront plus régis par la loi. « Alors qu’au Québec on se questionne sur les mécanismes à mettre en place pour freiner l’acquisition de nos grandes entreprises par des intérêts étrangers, le gouvernement d’Ottawa se permet d’en rajouter en diminuant le pouvoir de nos institutions dans le processus. C’est complètement irresponsable de laisser aller nos intérêts économiques à l’aveuglette et au hasard du libre-marché. Le gouvernement Trudeau doit absolument revoir sa position », a réclamé l’élu.

Le député Barsalou-Duval ajoute que « le sort de ces compagnies a une immense incidence sur notre économie. Elles créent beaucoup d’emplois et tissent des collaborations avec un grand nombre de fournisseurs québécois. Les enjeux sont grands et la nonchalance ajoutée à l’incompétence du gouvernement Trudeau concernant la gestion des intérêts économiques du Québec sera très nuisible à court, moyen ainsi qu’à long terme ». Rappelons que dans la saga entourant la vente de RONA, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada, Navdeep Bains, qui est responsable de la Loi sur Investissement Canada, s’était empressé à autoriser la vente malgré les alertes liées aux tractations. Anticipant la forte possibilité que le dossier ait été négligé, le député bloquiste avait alors demandé au ministre de rendre publics les études et les mécanismes de supervision auxquels il s’était référé, ce qu’il avait refusé de faire.

« Avec l’augmentation du seuil d’examen, les Québécois ont eu leur réponse. Le gouvernement Trudeau a choisi d’abandonner nos fleurons québécois en laissant aux plus offrants le soin de décider du sort des entreprises d’ici », a conclu Xavier Barsalou-Duval.

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