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Souper spaghetti de l’Association du Parti Québécois de Verchères
Trois générations, une même passion !


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C’est devant près de 200 convives rassemblés à l’occasion du traditionnel souper spaghetti de l’Association du Parti Québécois de Verchères, tenu le 19 novembre dernier, que le premier député péquiste de Verchères, Jean-Pierre Charbonneau, élu le 15 novembre 1976, la candidate du Parti Québécois pour la présente élection partielle dans Marie-Victorin, Catherine Fournier, et l’actuel député, Stéphane Bergeron, ont galvanisé l’assistance en exposant leur vision de la situation politique québécoise, du projet d’indépendance, de sa pérennité et de son absolue nécessité pour le Québec.

La présidente du Parti Québécois de Verchères, Diane Duplin, a d’abord souhaité la bienvenue et souligné la présence de plusieurs représentants du monde politique, dont le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, plusieurs conseillers municipaux et commisaires scolaires, ainsi que les ex-députés Daniel Breton, Eve-Mary Thaï Thi Lac et François Beaulne.

Elle a, en premier lieu, invité Jean-Charles Panneton, auteur d’un ouvrage sur le Gouvernement Lévesque à présenter son livre, qui était d’ailleurs disponible sur place. Il a évoqué le caractère novateur du Parti Québécois, de sa genèse à l’élection historique du 15 novembre 1976. Monsieur Barsalou-Duval a ensuite brièvement pris la parole pour souligner l’importance de la collaboration entre le Parti Québécois et le Bloc Québécois, qui permet d’assurer des victoires, comme ce fut le cas dans le comté lors de l’élection fédérale de 2015.

Après le repas, Jean-Pierre Charbonneau a raconté le parcours qui l’avait amené à faire le saut en politique en 1976, après avoir été journaliste d’enquête et avoir publié «La filière canadienne» sur le crime organisé. «Je dois avouer que mon passage en politique n’a pas été un long fleuve tranquille. J’étais rebelle mais René Lévesque, qui était à mes yeux un véritable monument historique, avait aussi été un rebelle à sa façon. J’ai appris, grâce aux conseils de Pierre Bourgault, l’importance de la communication pour un député. Et je me souviendrai toujours des deux directives que René Lévesque nous a données dès la première rencontre du caucus: premièrement, vous êtes d’abord des députés qui représentez vos concitoyens et, deuxièmement, il n’y aura aucun pardon pour ceux qui mettront les mains dans le plat de bonbons», a relaté Jean-Pierre Charbonneau. «Je suis fier d’avoir été député du Parti Québécois. Il faut redevenir un parti de masse, rebâtir des ponts, susciter des consensus, retrouver des taux de participation de 80% aux élections, afin de chasser les libéraux du pouvoir. Comme on le chantait à l’époque: A partir d’aujourd’hui, demain nous appartient… Si seulement on y tient! Donc, pour cela, il faut se remettre au travail!», a-t-il conclu.

La candidate du Parti Québécois pour l’élection partielle du 5 décembre prochain dans Marie-Victorin, Catherine Fournier, a avoué avoir découvert avec émotion les images de cette soirée mémorable du 15 novembre 1976. «Ma génération n’a jamais connu de gouvernement dont elle peut être fière, à part les 18 mois du gouvernement de madame Marois. Les jeunes ne sont pas fédéralistes, mais ils ne savent pas encore pourquoi ils devraient être intéressés par la politique. Pour faire la lutte au cynisme des jeunes, notre chef, Jean-François Lisée, a chargé Paul St-Pierre Plamondon d’aller à la rencontre des jeunes de moins de 40 ans pour les inviter à repenser le Parti Québécois, afin de retrouver le chemin des victoires, qui commence avec les quatre partielles, dont celle de Marie-Victorin. Il faut envoyer un message clair au gouvernement Couillard. J’ai besoin de votre collaboration, car même si ça va bien, il ne faut rien tenir pour acquis», a-t-elle lancé.

Lorsqu’il a pris la parole à son tour, monsieur Bergeron s’est dit très heureux d’accueillir enfin le premier député du Parti Québécois dans Verchères. Il faut dire qu’à l’époque où celui-ci était président de l’Assemblée nationale, il avait un devoir de réserve qui limitait ses interventions partisanes publiques. «Quarante ans séparent nos deux conférenciers invités et l’événement historique que nous soulignons: l’élection de Jean-Pierre Charbonneau en 1976 et celle de Catherine Fournier en 2016. La même passion les anime toutefois et une autre similitude les unit… Jean-Pierre Charbonneau n’était pas résident de la circonscription de Verchères quand il a décidé de s’y présenter; il l’a choisie et elle l’a adopté. De la même façon, Catherine, qui est une fille de chez-nous, a choisi la circonscription de Marie-Victorin, qui l’a aussi adoptée», a-t-il déclaré.

«Merci de l’éclairage précieux jeté par Jean-Pierre sur le regretté René Lévesque, avec ses grandeurs, certes, mais aussi ses faiblesses et contradictions, qui nous le rendent si humain. Merci aussi à Catherine pour son dynamisme, qui nous invite à retrouver l’effervescence de 1976. Notre chef, Jean-François Lisée, nous appelle d’ailleurs à recréer cette effervescence et à paver la voie vers l’indépendance. La fédération canadienne célèbrera son 150e anniversaire en 2017. Nous ne serons pas à la remorque de ce que voudra faire le gouvernement fédéral. Monsieur Lisée m’a confié la responsabilité de souligner « L’autre 150e », opération par laquelle nous entendons démontrer que le Canada n’a pas toujours été à la hauteur de ses promesses pour le Québec», de souligner le député de Verchères.

Monsieur Bergeron a remercié les très nombreuses personnes qui se sont déplacées pour l’événement et a lancé un vibrant appel pour soutenir Catherine Fournier. «Nous devons obtenir une victoire fracassante pour passer le message clair aux libéraux qu’ils doivent se préparer à faire leurs boîtes, car le vent du changement, le vrai, commence à souffler sur le Québec», a conclu Stéphane Bergeron.
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