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Projet de loi 106
Un bâillon qui profite uniquement à l’industrie pétrolière

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Photo d’archive

Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, le leader parlementaire, Pascal Bérubé, ainsi que le leader adjoint et porte-parole du Parti Québécois en matière d’énergie et de ressources naturelles, Sylvain Rochon, n’arrivent pas à croire que le gouvernement ait décidé d’imposer le bâillon pour faire adopter le projet de loi renfermant le controversé chapitre sur les hydrocarbures, qui ne passe pas la barre de l’acceptabilité sociale.

« Il aurait été si simple pour le gouvernement d’accepter notre offre de scinder le projet de loi. Nous aurions pu terminer la session en adoptant, peut-être unanimement, la portion sur la transition énergétique. Mais non. Les libéraux s’entêtent, font des hydrocarbures une priorité, alors que tant d’autres sujets d’importance doivent attendre. Qu’est-ce qui presse tant? En forçant l’adoption d’un projet de loi qui permet l’expropriation, le gouvernement travaille pour les pétrolières, purement et simplement », estime Jean-François Lisée.

« C’est odieux. Le gouvernement, en imposant le bâillon, fait la preuve qu’il est complètement indifférent et insensible à ce que lui disent les Québécois, et ce, même si les résultats de lundi lui ont envoyé un message clair selon lequel il doit être davantage à l’écoute. Au Parti Québécois, nous sommes à l’écoute. Nous nous opposons à ce projet de loi et nous en faisons une question de principe. Même si nous nous dirigeons vers un vote qui laissera un goût amer, nous continuerons à faire des propositions constructives qui reflètent la pensée des citoyens et qui tiennent compte de leurs préoccupations; c’est ce à quoi ils s’attendent », a pour sa part déclaré Pascal Bérubé.

Sylvain Rochon parle quant à lui d’une gifle à la démocratie et aux Québécois. « Déjà, le gouvernement dissimule la portée du chapitre 4 du projet de loi dans des règlements qu’on ne peut pas consulter. Ils concernent la fracturation, une pratique fort critiquée, à la base de la crise du gaz de schiste. Puis, comme si ce n’était pas suffisant, voilà maintenant qu’il nous force à adopter, pédale au fond, ce projet de loi. Cette pratique porte un nom : un déni de démocratie. Et c’est loin d’être glorieux. Le ministre nous dit que la patience a ses limites. À la patience de qui réfère-t-il? À celle des pétrolières et des gazières? Qu’il pense plutôt aux Québécois impatients de le voir interdire la fracturation et l’expropriation », a-t-il insisté.
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