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Plan de développement 2015-2020 soins palliatifs et de fin de vie–un an plus tard
La Société canadienne du cancer réclame plus de soutien pour les aidants et plus d’information pour la population

cancer

Un an après la mise en œuvre de la Loi concernant les soins de fin de vie et le dépôt par le ministre Gaétan Barrette du Plan de développement 2015-2020 soins palliatifs et de fin de vie, la Société canadienne du cancer (SCC) rappelle que le Québec s’est doté du plan le plus complet au Canada en termes de soins palliatifs, mais qu’il faut continuer d’en faire plus en la matière.

Il y a un an, la SCC avait applaudi l’instauration du droit aux soins palliatifs pour tous, et salué les objectifs ambitieux du Plan. La SCC constate aujourd’hui des avancées, mais est inquiète du retard pris dans la réalisation des mesures proposées. Les promesses faites aux patients et à leurs familles doivent être tenues dans les plus brefs délais.

4,5 millions de dollars promis aux aidants

Lancé dans l’enthousiasme général et avec l’appui du milieu, le Plan de développement 2015-2020 soins palliatifs et de fin de vie était accompagné d’une mesure phare : 4,5 millions de dollars par année pour une allocation-répit destinée aux familles qui prennent soin d’un proche en fin de vie à domicile. Soit l’équivalent de 1000 $ par famille, ce qui représente jusqu’à 35 h de répit offert par des professionnels. « Notre organisme était présent lors de l’annonce de cette mesure en novembre 2015, mais elle ne s’est pas retrouvée dans le budget en mars 2016 et ne semble toujours pas mise en œuvre. Pendant ce temps, les proches aidants sont à bout de souffle », relève Annie Jean, directrice régionale Centre-du-Québec et Richelieu/Yamaska.

Un grand manque d’information

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est formelle quant à la nécessité d’informer la population sur les soins palliatifs pour que celle-ci réclame et ait accès à ces soins essentiels. Pourtant, un récent sondage pancanadien réalisé par Ipsos confirme que les gens connaissent peu les soins palliatifs en général (58 %) et note que ce taux est encore plus bas au Québec (51 %). En outre, la campagne d’information gouvernementale à la suite de la Loi et du Plan ne mentionnait aucunement les soins palliatifs. « Ce manque d’information des Québécois par rapport aux soins palliatifs est très préoccupant, affirme Annie Jean, directrice régionale Centre-du-Québec et Richelieu/Yamaska. Comment les patients peuvent-ils demander des soins palliatifs s’ils ne savent pas ce qu’ils sont ni qu’ils y ont désormais droit par la loi? »

Des formations nécessaires en cours

La formation des professionnels, souvent insuffisante, a été identifiée comme une priorité par le ministère de la Santé. La SCC y a contribué en soutenant l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour la mise sur pied d’un programme de formation sur les soins palliatifs en ligne. Offerte à toutes les infirmières du Québec, cette formation est extrêmement populaire, puisqu’en six mois plus de 1500 infirmières de partout au Québec s’y sont déjà inscrites, dont 15 % proviennent de la Montérégie.

« La SCC s’est engagée de plusieurs manières pour soutenir l’accès aux soins palliatifs pour la population, puisqu’ils augmentent la qualité de vie, et parfois l’espérance de vie des personnes qui les reçoivent. Elle entend poursuivre ses revendications jusqu’à ce que le droit aux soins palliatifs soit devenu une réalité pour tous, partout et plus tôt », conclut Annie Jean, directrice régionale Centre-du-Québec et Richelieu/Yamaska.

À propos de la Société canadienne du cancer

Avec l’appui de 300 000 donateurs annuels et de 30 000 bénévoles, la SCC est l’organisme québécois lié au cancer qui a le potentiel de sauver le plus de vies. Chaque année, deux millions de Québécois se tournent vers nous. Sauvons plus de vies. Visitez cancer.ca ou appelez-nous au 1 888 939-3333.
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