Le Contre-courant

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Poissons-appâts
Le gouvernement refuse d’entendre les pêcheurs

À la demande du député de Verchères et président du caucus des députés de l’opposition officielle de la Montérégie, monsieur Stéphane Bergeron, la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles de l’Assemblée nationale s’est réunie en séance de travail, le 17 mai dernier, pour se pencher sur l’opportunité d’entendre les signataires de la pétition réclamant du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs qu’il revienne sur sa décision d’empêcher le recours aux poissons-appâts, ce qui risque d’être fatal à l’industrie de la pêche blanche au Québec.

Contre toute attente, les membres libéraux de la Commission, ont rejeté la motion suivante: «Que la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, en vertu de l’article 64.4 du Règlement, se saisisse des pétitions concernant le maintien de la règlementation en vigueur relativement à la pêche aux poissons-appâts vivants, et concernant le maintien de la règlementation relative à l’usage des poissons-appâts pour la pêche sportive en été».

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«Les libéraux avaient une occasion en or de manifester un peu de sensibilité et de bon sens à l’égard d’une industrie hautement profitable pour les régions du Québec. Ils l’ont bêtement laissée passer… S’ils s’étaient prononcés en faveur de la motion présentée lors de la séance de travail, ils auraient permis aux signataires de la pétition de faire valoir leur point de vue et d’exposer aux parlementaires les dommages que la nouvelle réglementation ne manquera pas de causer – et qu’elle cause déjà – aux activités séculaires que sont la pêche blanche et la pêche sportive au poisson-appât», de déplorer monsieur Bergeron.

«Nous savions déjà que le ministre montrait peu d’ouverture à poser les bons gestes; nous savons maintenant que tout le caucus libéral est du même avis et c’est tout simplement désolant! En raison de cette règlementation, les libéraux mettent ainsi en péril une belle tradition québécoise, de même qu’une industrie très importante pour bon nombre de familles et de localités au Québec. Comme le rappelait l’organisme nouvellement créé Menés.Québec, tous les acteurs concernés sont prêts à s’entendre avec le ministre sur des mesures de contrôle plus sévères envers les fournisseurs de poissons-appâts, venant ainsi répondre à l’une des préoccupations du ministère concernant la prolifération de la carpe des roseaux, l’une des espèces envahissantes connues sous le vocable de « carpe asiatique ». Il serait grand temps que les fonctionnaires du ministère et leur patron entendent, et comprennent le point de vue des pêcheurs et de leurs familles, qui ne souhaitent qu’assurer la pérennité d’une tradition purement québécoise dans le respect des normes et règlements. Les pêcheurs sont des gens responsables; ils ne feraient rien qui risquerait d’affecter la ressource. On peut donc et il faut donc composer avec eux. Allez, un peu d’ouverture et de bon sens, monsieur le ministre!», de conclure Stéphane Bergeron.


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