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Le Contre-courant

État du français au Québec
Une situation préoccupante, des action énergiques requises !

Une quarantaine de personnes ont assisté à la conférence organisée par le député de Verchères, monsieur Stéphane Bergeron, et donnée par le président directeur général du Mouvement Québec français, monsieur Éric Bouchard, le 12 juin dernier, à Varennes. Lors de cette rencontre, les gens ont pu comprendre, au moyen de graphiques et d’illustrations fort éloquents, la dynamique générale qui permet l’épanouissement ou le déclin d’une langue et le rôle qu’ont à jouer les institutions tant fédérales, que québécoises et municipales pour en assurer la survie, la vitalité et le rayonnement.

«Au Québec, le message véhiculé par les institutions est confus. En effet, que ce soit au niveau des lois touchant le travail et la démographie, particulièrement en ce qui a trait aux choix des immigrants et à leur francisation, ainsi que la valorisation de la culture québécoise, les messages discordants ne contribuent guère à inculquer, chez les jeunes en particulier, l’importance de la langue française», de déclarer monsieur Bouchard.

Il y a donc péril en la demeure si rien n’est fait. Sur les 6 000 langues parlées actuellement, 3 000 auront disparu d’ici quelques années. Statistiquement, une langue meurt dans le monde toutes les deux semaines. Au Québec, le français reconnu comme langue maternelle a baissé de 4,7% en 3 ans, alors que, comme langue d’usage, il a diminué de 2,6%. Si rien n’est fait, on prévoit un recul de 9,6% à cause des quelque 60 000 immigrants qui s’établissent au Québec chaque année et qu’on ne se donne tout simplement pas la peine de franciser convenablement. À Montréal seulement, le recul est déjà de l’ordre de 12,2%.

Pourtant, mondialement, le français est parlé par 274 millions de locuteurs, c’est la 5e langue parlée, la 3e langue des affaires et la 4e langue sur Internet. C’est la seule langue, avec l’anglais, qui est en usage sur tous les continents. En 2050, ce sera la 3e langue la plus parlée à cause de sa croissance fulgurante dans les pays africains, qui connaissent d’importants taux de natalité.

L’État doit donc mettre tout son poids pour favoriser le français. À titre d’exemple, sur les 6 milliards d’argent public attribué pour le financement universitaire, 30% le sont pour le financement des universités anglophones, alors que ceux-ci ne représentent que 8% de la population. Or, il est statistiquement prouvé que les étudiants qui choisissent de se tourner vers une éducation post-secondaire en anglais travailleront principalement dans cette langue- voire iront travailler ailleurs en Amérique du Nord – et perdront de plus en plus l’usage de leur langue maternelle française. «Du point de vue culturel, il est plus que temps que nos diffuseurs francophones réfléchissent sérieusement à la possibilité de contrer l’influence et l’attraction quasi irrésistible de Netflix en offrant un service consolidé plus étendu et plus convivial», insiste Éric Bouchard.
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En remerciant ce dernier pour sa conférence des plus éclairantes qui a par ailleurs le mérite de suggérer des pistes de solution pour les institutions publiques, Stéphane Bergeron a tenu à souligner le rôle que chacune et chacun peut et doit jouer dans la préservation et la valorisation de notre langue.
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