Le Contre-courant

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Politique provinciale
Le chef de la Coalition Avenir Québec de passage à Contrecoeur


Daniel Castonguay
redaction@lecontrecourant.com

François Legault, chef de la Coalition Avenir Québec, faisait le 17 août dernier une tournée en Montérégie. Il visitait les villes de Saint-Jean-sur-Richelieu et Sorel-Tracy, afin d’y présenter des candidats (Jean-Bernard Emond sera de nouveau candidat dans Richelieu), et Contrecoeur pour une rencontre informelle avec Mme Suzanne Dansereau, mairesse de Contrecoeur et préfet de la MRC Marguerite D’Youville. LeContrecourant.com l’a rencontré.

Pourquoi êtes-vous venu à Contrecoeur ?

D’abord, un des plus beaux projets de développement économique est ici à Contrecoeur. J’ai écrit un livre en 2013, Le Projet Saint-Laurent, où je disais clairement qu’il y a un potentiel énorme ici à Contrecoeur, de poursuivre le développement du Port de Montréal hors de l’Île de Montréal et de développer ici une zone d’innovation et un pôle logistique.

Les libéraux ont repris un peu cette idée, ont changé les noms (…). Sauf que depuis 3 ans, il ne s’est à peu près rien fait. Ils recyclent les annonces et ça avance à pas de tortue.

Pour que le projet fonctionne, il faut agrandir le Port. La mairesse, qui a fait un travail extraordinaire dans ce dossier et qui a tout fait ce qui relevait de la municipalité, me dit que ça fait 2 à 3 ans qu’on attend les autorisations environnementales pour l’agrandissement du Port. C’est inacceptable. Deuxièmement, les terrains qui vont accueillir les entreprises ont un problème avec des rainettes selon le ministère de l’environnement. Je pense que le premier ministre Couillard doit mettre son pied à terre et envoyer un message très fort au ministère de l’environnement pour dire qu’on a un projet extraordinaire qui va accueillir des milliers d’emplois très, très bien payés, et c’est ça qu’on a besoin ici dans la région et ça n’avance pas. Et ce qu’on a besoin aussi, c’est Investissement Québec. Investissement Québec a la responsabilité de démarcher des investissements d’entreprises, des ouvertures d’usines partout dans le monde. Or, ils ne participent pas, ils disent que le projet n’est pas rendu là.

Donc, il y a un problème avec l’agrandissement du Port et les autorisations gouvernementales, un problème avec les terrains puis l’environnement, il n’y a personne qui travaille à démarcher des entreprises. Moi je dénonce l’inaction du gouvernement de M. Couillard qui, en trois ans, n’a rien fait de concret, aucun emploi créé. Un gouvernement de la Coalition Avenir Québec va faire du développement du Port ici une priorité. (…) On va développer Contrecoeur qui a une situation extraordinaire.
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La CAQ détient déjà deux comtés limitrophes et votre candidat a terminé deuxième dans Verchères lors de la dernière élection. Ne trouvez-vous pas que ce serait un bon comté pour Sonia Lebel ?

Verchères est un comté visé par la CAQ. En temps et lieu, on annoncera le comté où se présentera Sonia Lebel. Honnêtement, ce n’est pas encore décidé.

Le ministre libéral de la santé actuel Gaétan Barrette a participé à l’élaboration de votre plate-forme en santé par le passé. Depuis qu’il est ministre de la santé, les choses ne semblent pas s’améliorer. Qu’est-ce qu’il n’a pas appliqué de vos anciennes propositions ?

Moi je pense que la clé pour régler les problèmes en santé c’est ce qu’on appelle la première ligne, c’est à dire d’avoir des médecins de famille dans des GMF, ouverts, accessibles 7 jours sur 7, puis deuxièmement d’avoir plus de soins et services à domicile. Actuellement, il y a 40% des patients dans les hôpitaux, dans les urgences, qui auraient pu être soignés dans une clinique ou dans un CLSC.

L’objectif c’est de convaincre, éventuellement peut-être d’imposer,(…) aux médecins, surtout les médecins de famille, de prendre en charge un certain nombre de patients, 1000 à 1200 patients, dans des GMF, 7 jours sur 7. Donc, à tour de rôle, il faudrait qu’ils travaillent les soirs et les fins de semaine. (…) Pour être capable de prendre en charge la population, il faut que les 8 500 médecins de famille fassent leur part. Pour l’instant, Gaétan Barrette n’a pas réussi à faire cela.

L’ADQ proposait la mixité en santé, à savoir permettre aux médecins de faire de la pratique privée en parallèle à la pratique publique en autant qu’ils fassent un quota de pratique publique…

C’est toujours dans notre programme. La mixité est là pour un projet pilote. Si j’avais à choisir qu’est-ce qui est le plus prioritaire, entre s’assurer que tous les médecins de famille prennent en charge des patients 7 jours sur 7 et la mixité, je dirais que 80% du problème c’est vraiment d’avoir tous les médecins de famille. Mais l’autre proposition est une bonne proposition. On veut la tester dans un projet pilote avant d’aller plus loin. Mais la priorité des priorités, c’est vraiment que tous les médecins de famille prennent des patients.

Vous voulez baisser les seuils d’immigration (je ne parle pas des illégaux). Or, la population vieillit et il y aura de moins en moins de gens pour payer les programmes sociaux. Il n’y a que deux façons de contrer cette tendance: plus de naissances et l’immigration. Est-ce que de prioriser une immigration jeune et éduquée- et même en prendre plus-, ça n’aiderait pas plutôt que baisser les seuils?

Un, on veut essayer de faire un certain nombre de propositions pour aider les familles, des propositions financières, pour que les familles aient un 2e, un 3e, un 4e enfant. Une approche nataliste, c’est une des pistes qu’on regarde.

Concernant l’immigration, de la façon qu’elle est faite actuellement, après 5 ans le taux de chômage des immigrants est de 15%. Nous ce qu’on dit, c’est que dans un premier temps, réduisons de 50 000 à 40 000 le nombre d’immigrants. Concentrons-nous à prendre les immigrants qui ont la meilleure formation, la meilleure adéquation avec le marché du travail et ensuite donnons-leur 3 ans pour réussir un test de français. Contrairement au PQ qui veut qu’ils soient francophones avant d’arriver, nous, on leur donne 3 ans et on veut vraiment prioriser l’immigration économique qui s’intègre rapidement à l’emploi. Quand on aura réussi à réduire le taux de chômage des immigrants à un taux semblable à celui du reste de la population qui est de 5,8%, là on pourra recommencer à augmenter le nombre d’immigrants. Puis c’est vrai que, pour l’économie, ça va être important aussi de continuer à accueillir un certain nombre d’immigrants.

Mais, dans un premier temps, actuellement, si on fait juste le calcul économique, et des spécialistes l’ont fait, à cause du 15% de chômage, ce n’est même pas payant économiquement l’immigration. (…) Faudrait que le premier critère soit de répondre au marché du travail.

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