Le Contre-courant

Remaniement ministériel
Un simple numéro de prestidigitateur

Le député de Verchères, monsieur Stéphane Bergeron, s’est dit très déçu du soi-disant «remaniement ministériel» auquel le premier ministre Couillard a procédé ces derniers jours. «Il a beau parler d’un “nouveau départ”, il n’en est absolument rien.

La population s’attendait à un changement de cap important. Or, les changements apportés ne sont que cosmétiques, à telle enseigne que la presque totalité des ministères et des budgets qui y sont rattachés demeure entre les mêmes mains. C’est ainsi que Gaétan Barrette et Stéphanie Vallée, par exemple, conservent exactement les mêmes responsabilités, et ce, même s’ils n’ont clairement pas été à la hauteur», de déplorer monsieur Bergeron.
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«Un remaniement ministériel est l’occasion, pour le gouvernement en place, de démontrer qu’il est à l’écoute de la population et qu’il est prêt à procéder aux ajustements nécessaires pour répondre à ses besoins. Dans le cas du dernier remaniement, c’est raté sur toute la ligne, car le premier ministre n’a procédé, pour l’essentiel, qu’à une distribution de rôles secondaires… Et quel mauvais “casting” pour les néophytes nommés à la tête de certains ministères! Isabelle Melançon, que l’expérience professionnelle aurait plutôt destinée à la Culture et qui aboutit à l’Environnement, tandis que Marie Montpetit, que tout prédestinait à l’Environnement et qui est curieusement devenue ministre de la Culture, alors qu’elle s’était battue bec et ongles pour faire remplacer le nom de Crémazie, l’un des seuls noms de poètes de notre toponymie électorale, pour identifier la circonscription qu’elle représente. Mis à part ces quelques exercices de style pour le moins étonnants, il faudra se résigner, par exemple, à continuer de subir la personnalité abrasive et les réformes aussi inutiles qu’inefficaces de Gaëtan Barrette à la santé ou la torpeur et les bourdes à répétition de Stéphanie Vallée à la Justice, alors que les Québécoises et Québécois sont toujours aussi préoccupés par les questions touchant l’identité et que des criminels notoires sont impunément libérés. Non seulement le premier ministre cautionne-t-il ainsi leurs échecs patents, mais il indique que les choses continueront d’aller exactement dans le même sens!», s’est étonné Stéphane Bergeron.

«Et que dire de la réintégration de Robert Poëti au conseil des ministres?, a-t-il poursuivi. Disons d’abord que le premier ministre n’avait pas vraiment le choix… Déjà que son gouvernement est sans cesse accusé d’accrocs à l’intégrité, comment aurait été interprété le fait de laisser “M. Net” sur les lignes de côté? Mais il a pris soin de ne lui donner aucun moyen ni aucun pouvoir pour faire le ménage, à un an des élections, dans l’attribution des contrats publics, les ministres sectoriels ayant toujours “les mains sur le volant”, pour reprendre l’expression consacrée… Alors, où est le changement, je vous le demande?»

«En fait, ce remaniement confirme le virage CAQ-ADQ – dont sont issus les Gaétan Barrette, Sébastien Proulx et Dominique Anglade, qui prend du galon – du parti libéral! Peut-être faudra-t-il désormais parler du PLCAQ! Rien pour rassurer ceux qui espéraient la fin prochaine des effets dévastateurs de l’austérité libérale, directement inspirée des idées du parti de François Legault. En fait, il devient de plus en plus évident que libéraux et caquistes, c’est pas mal du pareil au même; c’est un peu comme aller chez McDonald’s au lieu d’aller chez Burger King!», d’ironiser monsieur Bergeron, ajoutant que le véritablement changement, c’est le Parti Québécois qui le propose et l’incarne.
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