Le Contre-courant
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« Le nouveau centre de détention de Sorel-Tracy doit urgemment tenir ses promesses ! » -Sylvain Rochon

Le député de Richelieu à l’Assemblée nationale, Sylvain Rochon, a tôt fait de réagir aux préoccupations exprimées, hier, par Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, quant aux vices de construction susceptibles de menacer la sécurité du personnel.

« J’ai assuré monsieur Lavoie que je faisais miennes les préoccupations qu’il a exprimées à La Presse et lui ai garanti que je ferais un suivi serré auprès du ministre de la Sécurité publique, a indiqué le député. J’ai d’ailleurs immédiatement discuté du dossier et de son suivi avec notre porte-parole en matière de Sécurité publique, mon collègue de Verchères, Stéphane Bergeron. Nous sommes tous deux d’avis que le nouveau centre de détention doit urgemment tenir ses promesses ! »

Si le député reconnaît, à l’instar du président du Syndicat, que la sécurité de la population n’est pas compromise, il considère inacceptable que le centre, dont la livraison a été retardée, présente des vices aussi graves que des portes de cellules qui se défoncent en quelques coups de pied ou un système de surveillance qui ne fonctionne pas pendant plusieurs heures.
 
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Le gouvernement du Parti québécois avait, à l’époque, soutenu la construction de ce nouveau centre de détention qui en plus de tripler la capacité devait améliorer les conditions de vie des détenus et l’environnement de travail des agents correctionnels et des autres membres du personnel, dont leur sécurité. « Mais, rappelle Stéphane Bergeron, on n’était pas favorable à la formule du partenariat public-privé où les risques incombent au public tandis que les profits aboutissent dans la poche des promoteurs. D’ailleurs, les travaux que nous avons lancés aux centres de détention de Sept-Îles et Amos l’ont été en mode traditionnel. Mais, le processus était trop avancé à Sorel-Tracy quand nous sommes arrivés au pouvoir, en 2012, et le fait de passer du mode PPP au mode conventionnel aurait entraîné de longs délais et d’importantes pénalités financières. Compte tenu du problème de surpopulation carcérale, nous n’avons eu d’autre choix que de poursuivre le projet élaboré sous les libéraux… avec le résultat qu’on connaît aujourd’hui ! »

Au moment de l’inauguration, en mai 2017, le ministre de la sécurité publique, Martin Coiteux, avait pourtant affirmé que le nouvel établissement répondait « aux dernières exigences en matière de sécurité ». Stéphane Bergeron et Sylvain Rochon se demandent si cette sécurité n’a pas été sacrifiée sur l’autel de l’austérité imposée par le gouvernement libéral en début de mandat. « Quelle qu’en soit la raison, la situation doit être corrigée sans délai et ce ne sont pas les contribuables qui devront en faire les frais », a soutenu le député Rochon.
 


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