Le Contre-courant

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Xavier Barsalou-Duval en croisade pour contrer l’érosion des berges du Saint-Laurent

Le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval, se dit choqué du fait que les propriétaires riverains du couloir fluvial entre Montréal et Sorel voient leur terrain rapetisser d’année en année sous l’effet de l’érosion des berges, et ce, dans la plus totale indifférence du gouvernement canadien. Il dénonce la passivité de ce dernier qui, selon le député, a une grande part de responsabilité dans ce problème. En effet, le batillage est plus intense dans le couloir étroit entre Montréal et Sorel, qu’ailleurs sur le fleuve, en raison du trafic accru causé par la fréquentation de la voie maritime, trafic qui rapporte gros au trésor canadien.

Il en veut pour exemple, une maison centenaire de Varennes qui menace de s’effondrer d’ici quelques années, à la suite de l’accroissement de passage de bateaux sur le fleuve depuis les années 50. La berge qui borde la maison des Durocher, famille ancestrale qui habite l’Île Sainte-Thérèse depuis les touts débuts de la colonisation en 1681, recule de 6 mètres par année. Avant l’ouverture de la voie maritime, la distance entre la côte et la maison familiale était de 100 mètres. Aujourd’hui, elle n’est plus que de 16 mètres.

« Il y a urgence pour les riverains comme M. Durocher, dont la maison menace de s’écrouler dans le fleuve d’ici quelques années. L’augmentation du trafic maritime sur le fleuve aurait dû s’accompagner d’un programme de protection des berges. Maintenant, ce qu’on dit aux citoyens qui vivent avec la peur de perdre leur demeure centenaire, c’est “Arrangez-vous ! ” » s’est offusqué le député et chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval.

Les autorités ont reconnu tardivement, en 1991, que le batillage des bateaux sur le Saint-Laurent était la cause de l’érosion de la berge. De plus, les importantes compressions budgétaires imposées au ministère de Pêches et océans sous Jean Chrétien en 1993 ont sonné le glas de la contribution du gouvernement au programme de maintenance et d’entretien des murs de protection existants, laissant cette responsabilité aux propriétaires riverains.
 
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Six municipalités, soit Lavaltrie*, Lanoraie, Sorel, Contrecœur*, Verchères, Varennes, une MRC, celle de Marguerite d’Youville, trois députés du Québec, madame Lise Lavallée, députée de Repentigny, monsieur Sylvain Rochon, député de Richelieu et monsieur Stéphane Bergeron, député de Verchères, et deux autres du fédéral, madame Monique Pauzé, députée de Repentigny, et monsieur Louis Plamondon, député de Bécancour—Nicolet—Saurel, se sont joints à monsieur Barsalou-Duval pour faire pression sur le ministre Marc Garneau afin d’élaborer un programme de lutte à l’érosion.

Le député a donc fait parvenir sa requête par écrit au ministre Marc Garneau la semaine dernière, afin que ce dernier s’affaire immédiatement à la création d’un programme fédéral pour contrecarrer l’érosion des berges dans le couloir fluvial (Lac Saint-Pierre – Montréal), programme qui serait géré par le ministère des Transports et qui comprendrait, entre autres, des mesures de stabilisation des berges et de surveillance accrue de la vitesse des navires qui y circulent.

*la résolution a été adoptée sous l’administration précédente

Le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Varennes

 


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