Le Contre-courant


Trump disposé à ne pas taxer l’acier du Canada en fonction de la renégociation de l’ALÉNA
«Les menaces américaines transpirent l’improvisation et le chantage» – Stéphane Bergeron

Parce que l’économie de Contrecoeur repose largement sur la production d’acier, dont une bonne partie est vendue aux États-Unis, le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales, monsieur Stéphane Bergeron, s’insurge contre la volonté du président Donald Trump d’imposer des droits variant entre 10 et 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance, entre autres, du Canada. «Donald Trump fait preuve de mauvaise foi, car il cherche ainsi à obtenir des concessions de la part du Canada dans le cadre de la présente renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Or, il feint d’ignorer – si ce n’est pas le cas, il devrait savoir – que le marché nord-américain de l’acier est largement intégré», a martelé Stéphane Bergeron.


 
«Les États-Unis, a-t-il poursuivi, affichent un surplus de quelque 2 milliards de dollars dans le commerce de l’acier avec le Canada, ce dernier achetant plus d’acier américain que tout autre pays du monde. En fait, la moitié de toutes les exportations américaines d’acier prend la direction du Canada. Ce dernier ayant déjà annoncé que l’application de tels droits de la part des États-Unis entraînerait l’adoption de mesures analogues envers les produits en provenance de nos voisins du Sud, il y a fort à parier que cette guerre commerciale que Donald Trump semble disposé à déclencher, aurait des incidences tout aussi dommageables, voire plus importantes encore, pour l’économie américaine.»

Rappelons que Stéphane Bergeron s’intéresse depuis longtemps aux questions touchant le commerce de l’acier. À l’époque où il était député fédéral, il a notamment été porte-parole du Bloc Québécois en matière de commerce international et membre, pendant toute la durée de son mandat de douze ans à la Chambre des communes, du «caucus de l’acier», composé de parlementaires de toutes allégeances, et qu’à ce titre, il s’est rendu à quelques reprises à Washington pour y rencontrer des décideurs américains, faisant de lui la personne toute désignée pour défendre les intérêts des deux aciéries de Contrecoeur, en cette période trouble qui semble se dessiner.

«J’ai connu, par le passé, ce genre de ressacs avec les États-Unis en ce qui concerne le commerce de l’acier. Avec le temps, le bon sens a fini par prévaloir. Il aura fallu l’arrivée de Donald Trump à la présidence pour qu’on entende à nouveau des arguments déraisonnables comme celui de ‘‘l’intérêt national’’ pour justifier l’imposition de droits envers l’acier en provenance du Canada. Or, nous avons déjà fait la démonstration que de tels droits allaient carrément à l’encontre de ‘‘l’intérêt national’’ des États-Unis. Nous le leur ferons à nouveau comprendre…», de conclure Stéphane Bergeron.
 

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