Le Contre-courant


Le Grand Déblocage
Jean-François Lisée de passage en Montérégie


Daniel Castonguay
redaction@lecontrecourant.com

Suite à l’annonce du projet de son parti, Le Grand Déblocage, le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée était de passage en Montérégie afin de l’expliquer plus en détails. Il s’agit d’un plan pour réduire la congestion routière et accroître significativement la mobilité des citoyens de la métropole et des régions voisines.

«D’ici 2025, nous voulons réduire de 10% la congestion routière dans la métropole et les régions voisines. Cela veut dire 133 000 automobiles de moins sur les routes, et plus de temps pour nos familles. Nous le savons, les citoyens veulent passer moins de temps en déplacement; nous leur offrons des solutions de transport accessibles, efficaces et rapides. C’est notre engagement!», a déclaré Jean-François Lisée lors de l’annonce du projet.

LeContrecourant.com a profité du passage du chef du Parti Québécois pour le questionner sur les effets de ce plan sur notre région ainsi que sur certains sujets d’intérêt.

Que contient votre projet pour notre région?

« Pour Sainte-Julie, l’accès à l’autoroute 20 devient de plus en plus difficile et donc, on a prolongé la voie réservée, qui va déjà de la 132 au boulevard de Mortagne à Boucherville, jusqu’à Sainte-Julie, jusqu’à la 229. Pour les gens de Sainte-Julie, mais aussi pour que les gens de Beloeil qui prennent l’autobus sur la 229 puissent avoir un accès jusqu’à la 20. »

Par rapport au Pont-Tunnel?

« Nous on pense qu’il est absolument essentiel de préparer les deux années d’enfer qu’on va vivre (avec les travaux de réfection du Pont-Tunnel). La voie réservée sur la 30, c’est une urgence. (…) Ça fait deux ans que le gouvernement sait qu’il va y avoir le choc du Pont-Tunnel, puis le choc du DIX30, et il aurait eu le temps déjà d’être très avancé dans les voies réservées sur les accotements et dans la préparation de l’élargissement. Ils ont refusé le projet d’élargissement l’an dernier, ils ont déclaré que ce n’était pas nécessaire. Cette année, Mme Lucie Charlebois (Ministre responsable de la région de la Montérégie) a dit que c’était à l’étude.»

« Il faut que ça soit prêt d’ici 2 ans, c’est à l’été 2021 que cela (les réparations) va se faire.(…) Il faut que les voies soient prêtes avant le choc pour amortir le choc. Nous, on s’engage à partir du premier octobre que ce soit fait de façon prioritaire dans les 2 cas. On pense aussi que la ligne de Saint-Hilaire (train de banlieue) est prioritaire parce que la 20 va être sur-congestionnée, et c’est une façon de la décongestionner.»

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M. Stéphane Bergeron, député de Verchères, appuie clairement le projet de terminal de conteneurs de Contrecoeur et l’application de la stratégie maritime dans la région. Quelle est votre position sur ces sujets?

« Nous, on trouve que la stratégie maritime est trop timide. Avoir une stratégie maritime pour le Québec, ça prendrait les outils du gouvernement fédéral. Pour avoir une vraie stratégie maritime, ça prend l’indépendance du Québec. C’est clair que, sur le Port de Contrecoeur, c’était un développement indispensable. Nous, on a toujours voulu que, pour les pôles logistiques sur la Rive-sud, il y ait un équilibre entre les différentes sous-régions de la Montérégie. Donc, on est content de voir qu’à Contrecoeur, ça se développe et puis on veut accompagner le Port dans son installation. Écoresponsable aussi, mais ce développement est essentiel pour l’économie de la région.»

Le budget de la santé est élevé et le manque de médecins de famille est toujours présent. Comment comptez-vous régler ce problème?

« Ce n’est pas le problème du manque de médecins de famille mais le problème de l’accès aux soins. M. Legault (Chef de la CAQ) et M. Barrette (Ministre de la santé) centrent tout sur les médecins, et donc les médecins ont une surcharge. Nous on dit, non, il faut libérer les médecins en libérant les infirmières, les pharmaciens, les paramédics, les psychologues, les travailleurs sociaux, qui chacun dans leur domaine de spécialité, doivent pouvoir poser des actes cliniques supplémentaires qui sont en ce moment posés par des médecins. Ils sont surqualifiés pour faire cela et en plus on leur donne une prime(…). À partir du moment où on libère la compétence de 200 000 professionnels de la santé qui ne sont pas des médecins, bien, on libère du temps de médecins. Et là, les médecins peuvent avoir plus de temps pour voir plus de cas qui requièrent leurs compétences à eux, plus pointues que celles des autres professionnels. C’est comme cela qu’on libère du temps de médecins. Ce n’est pas en essayant, comme M. Legault et M. Barrette, que le médecin soit toujours au centre de la toile et que tout doive passer par le médecin, qu’on y arrivera.»

Le Grand Déblocage


 


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