Le Contre-courant


Situation des centres de la petite enfance en Montérégie
Les députés du Parti Québécois de la Montérégie dénoncent les tergiversations douteuses dans le traitement de dossiers

C’est en présence de représentantes de centres de la petite enfance de la région que, dans le cadre d’un point de presse tenu le 8 juin dernier au CPE L’Attrait Mignon à Longueuil, les députés du Parti Québécois de la Montérégie ont dénoncé le traitement réservé à plusieurs projets par la direction régionale du ministère de la Famille.

«Nous sommes ici en présences de femmes courageuses, qui, à bout de ressources, décident de prendre le risque de faire une sortie publique pour que les choses bougent enfin! Nous avons eu l’occasion, lors d’une rencontre du caucus régional, le 7 mai dernier, d’entendre le cri du cœur de ces dames, qui travaillent sans relâche pour mener à bien des projets d’infrastructures ou de relocalisation, de telle sorte que les familles concernées puissent trouver quiétude en confiant leurs tout-petits à des services de garde éducatifs de qualité supérieure. Elles sont venues à notre rencontre, afin de nous exposer les nombreuses et douteuses difficultés qu’elles rencontrent sans cesse avec la direction régionale du ministère de la Famille», a d’emblée lancé le député de Verchères et président du caucus des députés de l’opposition officielle en Montérégie, monsieur Stéphane Bergeron.

«Certaines d’entre elles se sont vu octroyer de nouvelles places par le gouvernement de Pauline Marois, mais les installations concernées ne sont toujours pas sorties de terre plus de quatre ans plus tard; ce n’est pas peu dire! Je pense notamment au CPE Petit-à-Petit de Contrecoeur, qui ne parvient pas à créer les places qui lui ont été octroyées, en raison de tracasseries qui ne cessent de se multiplier. C’est ainsi que la Ville de Contrecoeur a dû accepter de prendre charge de plusieurs aspects du projet, mais la direction régionale s’est néanmoins mise à exiger des modifications tatillonnes aux devis, ce qui requérait chaque fois de nouveaux plans d’architecte, imposant du même coup des frais importants pour cet organisme à but non lucratif. Et, une fois le fond de roulement épuisé, on a exigé du CPE qu’il se trouve un endosseur. La Caisse Desjardins Contrecoeur-Verchères a accepté d’endosser le projet, mais la direction régionale a jugé que cet endosseur n’était pas… suffisamment fiable! Qu’est-ce que ça prend pour la direction régionale du ministère comme endosseur suffisamment fiable; Power Corporation!?!», de s’indigner monsieur Bergeron.

«Il est temps de rendre public les obstacles à répétition qui sont imposés à la construction du CPE L’Attrait Mignon et à ce secteur parmi les plus défavorisés du Québec. Plus de 700 enfants attendent ces 80 places. Des enfants vivent de la pauvreté et pire, de la misère dans ce secteur de Longueuil. Comment expliquer autant de résistance pour des besoins aussi criants pour nos enfants? En leur nom, j’ai parlé au ministre Luc Fortin, qui a affirmé, en mars dernier, qu’il faciliterait l’installation de CPE en milieu défavorisé. Il doit comprendre qu’il y a urgence dans ce secteur de Longueuil et qu’aucun délai supplémentaire ne sera toléré. Chaque enfant qui a été privé des services de ce CPE est pénalisé pour longtemps, parfois toute sa vie», a renchéri la députée de Taillon, madame Diane Lamarre.

«Je suis heureuse que quelqu’un se lève enfin pour les enfants de Longueuil en milieu défavorisé. Je sais que parce qu’on nous met des bâtons dans les roues, certains de mes collègues ont abandonné. Mais abandonner, c’est abdiquer et je ne peux abdiquer pour les enfants et les familles d’ici. J’attends des places depuis 2012. Aujourd’hui, les enfants de la cohorte de 2012 sont en 2e année! Il est primordial de comprendre que la préparation à la réussite scolaire commence bien avant l’âge de quatre ans. Certains de mes petits gradués ne marchaient même pas lorsqu’ils sont entrés ici et je suis fière de dire qu’ils sont maintenant prêts pour l’école, et ce, sur la même ligne de départ que tous les autres», de s’exclamer madame Claudia Beaudin, directrice générale du CPE L’Attrait Mignon, qui déplore le fait que quelque 12 projets de garderies privées soient passés devant le sien.

«Chez nous, à Saint-Roch-de-Richelieu et Sorel-Tracy, le traitement laborieux réservé à certains dossiers était tel, que certains n’ont eu d’autre choix que de lancer la serviette, puisqu’avec notamment l’ajout incessant de nouvelles contraintes financières, deux projets nécessaires ont dû être abandonnés», d’ajouter le député de Richelieu, monsieur Sylvain Rochon.

«Pour ma part, il y a maintenant plus de quatre ans que nous attendons la simple autorisation de pouvoir relocaliser notre installation et nous sommes, encore aujourd’hui, presque au même point. Pourtant, cela n’en coûterait pas un sou au ministère de la Famille, puisque le CPE a ce qu’il faut dans ses coffres pour assumer l’entièreté des frais reliés au déménagement. Malgré tout, nous attendons encore et devons composer avec des délais et des requêtes souvent discutables de la part de la direction régionale», de lancer Line Portelance, directrice générale du CPE La Maison Bleue de Varennes.

«Le ministère de la Famille a le devoir de s’assurer d’un service équitable à travers toutes les régions du Québec. Or, il appert que des dossiers analogues, qui cheminent sans encombre ailleurs au Québec, rencontrent sans cesse d’innombrables obstacles, ici, en Montérégie. On voudrait décourager les CPE et les mener à la fermeture qu’on ne procéderait pas autrement! Pendant ce temps, c’est l’abondance et des procédures fluides pour les garderies privées. La direction régionale aurait-elle un parti-pris idéologique en faveur du privé et au détriment des centres de la petite enfance? Pourtant, les études démontrent que les services de garde éducatifs obtiennent de bien meilleurs résultats et un niveau supérieur de satisfaction chez les parents. Le jupon dépasse et il est temps que ça cesse!», de conclure Stéphane Bergeron.

Rappelons que le caucus des députés du Parti Québécois en Montérégie est composé de mesdames Catherine Fournier et Diane Lamarre, respectivement députées de Marie-Victorin et Taillon, de même que messieurs, Stéphane Bergeron, Sylvain Rochon, Alain Therrien et Dave Turcotte, députés de Verchères, Richelieu, Sanguinet et Saint-Jean à l’Assemblée nationale du Québec. En font également partie, madame Cathy Lepage, candidate du Parti Québécois dans La Prairie, de même que messieurs Nicolas Dionne, Cédric Gagnon-Ducharme et Christian Picard, candidats dans Iberville, Borduas et Chambly.

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