Le Contre-courant

Source photo: Raymonde Tessier

Dans le cadre du concours de l’emblème aviaire de Contrecœur
On vous présente : la bernache du Canada!

Contrecœur a ses armoiries, son tartan et aura en 2018 son emblème aviaire. Dans le cadre des festivités entourant le 350e anniversaire de Contrecœur, les citoyens de la ville choisiront parmi les 6 oiseaux proposés par des experts et dont un des critères de sélection était qu’il est possible de l’observer sur le territoire de la ville.

Les oiseaux parmi lesquelles la population devra choisir sont : la Bernache du Canada, le Canard chipeau, le Canard colvert, le Cardinal rouge, le Carouge à épaulettes, et le Merle d’Amérique. Le poste de vote sera accessible lors de différentes activités de la programmation des fêtes du 350e anniversaire de Contrecoeur au courant des prochains mois. Il est aussi possible de choisir l’oiseau de son choix au Centre multifonctionnel de Contrecœur en demandant un bulletin de vote au secrétariat du service des loisirs et culture situé au 4865 rue Legendre à Contrecœur.

Aujourd’hui, on vous présente la bernache du Canada!

Bernache du Canada, Branta canadensis. Canada Goose. La bernache du Canada fait partie de la famille des Anatidés et est souvent appelée à tort : « outarde ».

Comment la reconnaître ?

De toutes les bernaches, la Bernache du Canada est la plus connue et la plus observée. Elle se distingue d’abord par sa taille imposante, mais on la reconnait surtout par sa tête, son bec et son long cou noirs cintrés d’une large bande blanche sur les joues et le menton. Le plumage du corps est brun grisâtre, la poitrine plus pâle et le croupion blanc. Le plumage des deux sexes est identique.

Dans la région, les premières volées de la Bernache du Canada annoncent bruyamment l’arrivée du printemps! En effet, elles passent difficilement inaperçues, car leurs cris «a-onk, a-onk» résonnent clairement dans le ciel et on les aperçoit souvent en vol formant un «V».

La bernache indigène

Des onze sous-espèces de Bernaches du Canada, deux seulement sont indigènes au Québec. Ces bernaches migrent sur de très longues distances. À partir des États-Unis jusqu’à leurs aires de reproduction au nord du Québec, elles feront plusieurs haltes migratoires le long du fleuve Saint-Laurent et passeront momentanément dans les îles de Contrecœur.

La bernache résidente

La bernache qui niche chez nous depuis au moins une trentaine d’années aurait été introduite depuis le nord-est des États-Unis. C’est la «bernache des régions tempérées» ou communément appelée «résidente». Elle est aussi plus familière à l’homme et ne migre pratiquement pas, ou alors, sur de courtes distances. Il n’est plus rare aujourd’hui de voir de petits groupes de bernaches voler au-dessus du fleuve même en hiver.

Certaines îles de Varennes sont un lieu de ponte bien connu, mais on l’observe de plus en plus dans la réserve nationale de faune des îles de Contrecœur, qui est un environnement propice pour nicher et y élever ses oisons. On peut l’observer aussi sur certains les lacs, dans les marais, les terres agricoles humides, etc.

Que mange-t-elle?

Même s’il s’agit d’un oiseau palmé, la bernache passe beaucoup de temps sur la terre ferme. Cette dernière est essentiellement herbivore, elle se nourrit de plantes aquatiques, de graminées, elle affectionne les jeunes pousses d’herbe, de luzerne, de blé d’automne et de maïs. On peut aussi l’observer sur les pelouses des riverains. Il faut savoir que les terres agricoles fournissent une nourriture plus riche que les plantes sous l’eau.

La bernache dans les champs

Les techniques modernes de grandes cultures ont favorisé son expansion au détriment des agriculteurs eux-mêmes, car ils lui offrent ainsi un garde-manger à ciel ouvert et bien garni. Opportuniste la bernache se régale des jeunes pousses qu’elle coupe près du sol!

Pour protéger les futures récoltes, les agriculteurs ont recours à des effaroucheurs. Ces personnes circulent dans les champs adoptés par les oiseaux, les font lever et changer de place constamment. Le problème n’est pas réglé pour autant, car cela amoindrit les dommages, mais les disperse sur une plus grande superficie. Le gouvernement québécois offre une aide financière substantielle.

Source photo: Raymonde Tessier

La vie de famille

Le couple est monogame et les bernaches restent fidèles toute leur vie. Néanmoins, si l’un des partenaires est tué ou disparait, l’autre pourra se trouver un nouveau compagnon. La femelle construit son nid au sol sur un petit monticule de jonc près de l’eau, ce qui donne parfois l’impression d’un nid flottant sur l’eau. Sous la présence et la surveillance attentive du mâle, la femelle couve habituellement de quatre à sept œufs…25 à 30 jours.

Les juvéniles

Les oisillons, qui naissent avec des plumes et les yeux déjà ouverts, quittent le nid peu de temps après l’éclosion et peuvent marcher plusieurs kilomètres avant de rejoindre le site d’élevage. Très vite, ils ressemblent à leur parent par leur grosseur et leur plumage tourne davantage vers le beige. À la migration d’automne, les juvéniles suivront le groupe et ne seront indépendants de leurs parents qu’à leur retour au printemps suivant.

Source photo: Raymonde Tessier

Un oiseau recherché

De toutes les espèces de bernaches, la bernache du Canada est la plus prisée par les chasseurs gastronomes, et on apprécie grandement sa chair. Pour les ornithologues amateurs et les artistes, la silhouette particulière et la parure de cet oiseau sont aussi fortement recherchées.

Au sujet du 350e anniversaire de Contrecœur  

Les fêtes du 350e anniversaire sont rendues possibles grâce à un comité de bénévoles, une série d’organismes locaux dynamiques et à la contribution de la Ville de Contrecœur, ArcelorMittal et Grantech partenaires principaux, Patrimoine canadien, Caisse Desjardins de Contrecœur-Verchères, le journal La Relève, le Syndicat des Métallos/Fonds de solidarité du Québec FTQ ainsi que plusieurs autres partenaires. La programmation des activités est disponible sur le site Internet de la Corporation à l’adresse suivante. Il est aussi possible de s’abonner au fil d’information sur Facebook.

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