Le Contre-courant

Le Comité ZIP des Seigneuries se penche sur l’île Bouchard

L’été s’annonce bien chargé au Comité ZIP des Seigneuries et deux des projets qui nous emballent particulièrement sont la caractérisation des bandes riveraines et la sensibilisation à la problématique des oiseaux champêtres à l’île Bouchard.

Cette île est la plus grosse de l’archipel de Verchères. C’est un territoire fortement exploité pour l’agriculture, mais qui possède également une forte valeur écologique. En effet, l’île abrite une héronnière, de nombreux canards barboteurs dont le canard branchu, des oiseaux champêtres dont l’hirondelle bicolore et est un lieu de vie pour la tortue géographique. Plusieurs espèces floristiques rares ou menacées, comme l’arisème dragon, y sont inventoriées. C’est donc un milieu important à protéger, d’où l’importance d’avoir des bandes riveraines adéquates.

Les bandes riveraines ne sont pas qu’utiles pour la conservation de l’île, mais jouent aussi un rôle essentiel pour la santé du fleuve Saint-Laurent, spécialement dans les zones agricoles. Ces bandes permettent de limiter l’impact des activités humaines en réduisant le lessivage de substances organiques et en limitant l’érosion. Elles peuvent donc améliorer la qualité de l’eau en réduisant sa turbidité. Les bandes riveraines sont également très utiles pour les agriculteurs en étant une source de biodiversité et pouvant jouer un rôle de brise-vent.

Une problématique bien connue sur l’île est l’érosion des berges. La rive sud de l’île se situe à moins de 600 mètres de la voie maritime et connaît un recul important pouvant aller jusqu’à deux mètres par année. L’érosion faisait l’objet d’un suivi par Environnement Canada jusqu’en 2008, mais l’initiative s’est malheureusement arrêtée.

C’est en tenant tous ces éléments en compte que nous avons élaboré le projet de caractérisation des berges sur l’île Bouchard. Nous avons déjà commencé le projet en ayant des entrevues avec tous les propriétaires et exploitants de l’île. Ceci nous a permis d’échanger des connaissances sur les problématiques de l’île, les pratiques agricoles ainsi que les attentes de tout un chacun envers le projet. Nous poursuivrons cet été en allant directement sur le terrain caractériser la bande riveraine. Nous parcourrons tout le pourtour de l’île, mais sillonneront également les cours d’eau intérieurs de l’île. Nous observerons la composition de la bande riveraine en portant une attention particulière à la présence d’érosion. Nous noterons aussi la présence de plantes exotiques envahissantes et de plantes rares ou menacées. Nous partirons aussi à quatre reprises pour échantillonner les embouchures des cours d’eau de l’île afin de récolter de l’information sur les concentrations en azote, en phosphore, en coliformes fécaux et en matières en suspension. Des macro-invertébrés seront également échantillonnés.

Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions Communautaires, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec. Plusieurs partenaires contribueront aussi à la réussite du projet soit la MRC de l’Assomption, le Ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation du Québec (MAPAQ), Conservation Nature Canada ainsi que tous les habitants et exploitants de l’île.

Pour ce qui est des oiseaux champêtres, vous pouvez consulter notre dernière infolettre pour en apprendre davantage sur la problématique.

Le projet du Comité ZIP consiste à sensibiliser les principaux acteurs de l’île Bouchard sur l’importance du respect des bandes riveraines ainsi que des pratiques agricoles favorisant la faune aviaire. En effet, la modification de certaines pratiques agricoles, la conservation d’habitats naturels, la création de corridors de déplacement fauniques ainsi que la fabrication de nids sont des solutions qui favorisent une diversité d’espèces aviaires en zones agricoles.

Durant le projet, des élèves de deux écoles secondaires de la région (École secondaire de la Rive à Lavaltrie et École secondaire JBM à Repentigny) construiront des nichoirs pour canards branchus et hirondelles bicolores. Ces nichoirs seront installés ce printemps avec leur aide. Les élèves ont déjà été rencontrés afin de présenter le projet et discuter de la problématique des oiseaux en milieux agricoles. La construction des nichoirs débutera sous peu et nul besoin de vous dire que les élèves ont hâte! Suivez notre page Facebook pour voir l’avancement des travaux !

Ce projet est financé par le Fonds d’Action Saint-Laurent et le Port de Montréal.
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