Le Contre-courant


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Ottawa donne le feu vert à Trans Mountain
Justin Trudeau n’a aucune crédibilité en environnement

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Xavier Barsalou-Duval, porte-parole en matière de Développement économique et de Conseil du Trésor, ont dénoncé la décision des libéraux de Justin Trudeau d’aller de l’avant avec le projet d’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain.

« Quelle autre décision pouvait-on attendre de la part du gouvernement fédéral ? L’opinion des Premières Nations et de la Colombie-Britannique ne pèse pas lourd face aux intérêts financiers du pétrole. Les Québécoises et les Québécois doivent s’inquiéter de Justin Trudeau. Il a toujours refusé de s’engager à ne pas imposer le projet Énergie Est au Québec et il est en train de forcer une province à accepter un pipeline dont elle ne veut rien savoir. Dans les faits, les libéraux sont des promoteurs pétroliers qui contribuent à accélérer les changements climatiques, pas à les freiner. Nous payons de notre poche pour ces projets, ne l’oublions pas aux prochaines élections », a déclaré Yves-François Blanchet.

Flanqué de cinq de ses ministres, Justin Trudeau a annoncé cet après-midi qu’il allait de l’avant avec le projet d’élargissement de Trans Mountain. Le gouvernement canadien avait été forcé par la Cour fédérale à se repencher sur le projet après avoir constaté des failles dans le processus d’approbation en ce qui concerne les consultations des peuples autochtones et l’impact de la hausse de la circulation maritime sur les populations d’épaulards dans le Pacifique.

La Colombie-Britannique s’oppose fermement au projet et s’est tournée vers les tribunaux pour empêcher la mise en œuvre du projet. Elle a été déboutée par la Cour d’appel de Colombie-Britannique, qui a réitéré la compétence exclusive du fédéral sur les pipelines interprovinciaux.

Hier, la Chambre des communes a déclaré l’urgence climatique en adoptant une motion libérale précisant que « (…) le Canada est en situation d’urgence climatique nationale, en réponse à laquelle le Canada doit s’engager à atteindre ses objectifs nationaux en matière d’émissions énoncés dans l’Accord de Paris (…) ».

« Les libéraux font preuve d’un rare cynisme en donnant le feu vert à ce pipeline de pétrole bitumineux moins de 24 h après avoir voté en Chambre pour reconnaître l’urgence climatique. Ils n’ont aucune crédibilité en matière d’environnement. On ne lutte pas contre les changements climatiques en construisant des pipelines pour vendre davantage du pétrole le plus polluant du monde », a conclu M. Barsalou-Duval.
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