Le député de Bourget et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et responsable de la Charte de la langue française, Maka Kotto, ainsi que le député de Verchères et porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, exigent que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités en ce qui concerne un présumé criminel de guerre libre d’immigrer au Canada à cause d’une simple question de traduction, tel que le mentionnent certains médias aujourd’hui.
La Presse rapporte en effet qu’en raison de son incapacité à assumer la traduction de l’anglais vers le français d’une preuve visant un présumé criminel de guerre originaire de l’ex‑Yougoslavie, l’Agence des services frontaliers a abandonné les procédures, laissant à cette personne la possibilité d’entrer librement au Canada.
« L’Agence des services frontaliers laisse entrer un présumé criminel de guerre au Québec en raison de sa propre incompétence à faire valoir la langue française. C’est un non-sens! Est-ce que le gouvernement du Québec va laisser faire ça? Entend-il intervenir auprès d’Ottawa afin de corriger cette aberration? », a déclaré Maka Kotto.
« Au Québec, ça se passe en français. Il est ridicule qu’encore aujourd’hui, un organisme fédéral soit à ce point non fonctionnel en français qu’il permette l’entrée sur notre territoire d’un présumé criminel de guerre, alors qu’Ottawa prétend appliquer une politique de tolérance zéro en cette matière. Notre langue n’a pas de prix; la sécurité de la population non plus. Il est impératif que le gouvernement fédéral intervienne dans ce dossier, d’abord par principe, puisque ce pays dispose officiellement de deux langues officielles, mais aussi pour prévenir l’établissement chez nous d’un présumé criminel de guerre exploitant sans vergogne l’inaptitude linguistique d’une agence fédérale », a conclu Stéphane Bergeron