stephanebergeronLe député de Bourget et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, Maka Kotto, le député de Berthier et porte-parole en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, André Villeneuve, ainsi que le député de Verchères et porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, déplorent l’inaction de la ministre de l’Immigration, Kathleen Weil, qui a été obligée de reconnaître, hier, que la réforme du programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires allait être imposée par le gouvernement d’Ottawa, et ce, sans tenir compte des particularités québécoises.

«La ministre Kathleen Weil a affirmé que les fonctionnaires québécois n’ont pas réussi à s’entendre avec Ottawa pour éviter que la mise en œuvre des modifications annoncées nuise au développement économique du Québec. Or, ce n’est pas aux fonctionnaires de négocier ces ententes, c’est à la ministre! On aurait pu s’attendre à plus de leadership de sa part, mais elle s’est contentée de déplorer qu’Ottawa ait pris sa décision sans tenir compte du Québec. Elle aurait dû intervenir bien avant et avec fermeté pour dénouer cette impasse. Cela nous démontre, encore une fois, la nécessité pour le Québec de contrôler toutes ses politiques d’immigration. Nous n’avons besoin ni de l’opinion, ni de l’intransigeance, ni de la vision du fédéral», a déclaré Maka Kotto.

Le député de Bourget ajoute, par ailleurs, que la ministre, lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale, le 20 mars dernier, avait mentionné qu’elle n’avait pas l’intention de demander le rapatriement des pouvoirs en matière d’immigration, arguant que «l’entente Canada-Québec fonctionne très bien» et que les ministères se parlent «souvent». Visiblement, cela n’a pas été le cas dans le dossier des travailleurs temporaires.

«Les entreprises qui recrutent à l’étranger, notamment celles du domaine agroalimentaire, sont déjà aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, et les nouvelles mesures fédérales ne feront qu’alourdir leur fardeau administratif. La survie même de certaines entreprises peut être en jeu, et Ottawa n’en tient pas compte», a déploré André Villeneuve.

«Dans ce cas-ci, comme dans bien d’autres, le fédéralisme alourdit la bureaucratie et nuit aux entrepreneurs, aux travailleurs et aux entreprises agricoles. Le fédéralisme ne fonctionne pas. La ministre Weil reconnaît avoir reçu une lettre et demandé une rencontre, mais sans succès. Ainsi va la vie dans le régime fédéral canadien; même si les libéraux pratiquent l’à-plat-ventrisme, Ottawa lève le nez sur le gouvernement du Québec. La ministre n’y voit-elle pas une nouvelle preuve que le Québec doit contrôler tous ses pouvoirs, y compris en matière d’immigration?», a conclu Stéphane Bergeron.

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