À l’occasion de la période de questions, le 23 avril dernier, le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique et d’intégrité, monsieur Stéphane Bergeron, a questionné le ministre de la Santé et des Services sociaux sur un nouveau cas d’ingérence de sa part dans les affaires du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
«La saga de l’ingérence du ministre de la Santé au CHUM se poursuit. Le mois passé, le ministre a menacé de renvoyer le directeur général s’il ne nommait pas la personne de son choix à la tête du département de chirurgie. On apprend maintenant que le ministre a passé outre la recommandation du rapport d’enquête sur la gestion médicale du CHUM, qui suggérait d’envoyer un observateur neutre. Fidèle à son habitude, le ministre, voulant tout contrôler, a tenté de paqueter le comité de sélection en y envoyant autant d’observateurs qu’il y a de membres du comité et même de leur donner le droit de vote. Des observateurs en nombre paritaire avec le droit de vote, c’est du jamais vu! Devant l’absurdité de la proposition du ministre, le directeur général du CHUM l’a forcé à reculer. Pourquoi le ministre n’a-t-il pas tout simplement respecté la recommandation du rapport qu’il avait lui-même commandé afin que le CHUM puisse se nommer un chef de chirurgie sans ingérence politique?», a demandé monsieur Bergeron.
Le ministre ayant tenté d’esquiver la question, le député de Verchères est revenu à la charge: «La vérité, c’est que la seule raison pour laquelle le ministre a dû faire marche arrière est que le conseil d’administration lui a expliqué que sa proposition allait à l’encontre de la Loi. Alors, si le ministre avait véritablement à coeur les intérêts du CHUM et pas simplement son ego, ce qu’il ferait, c’est ce que permet la loi, ce que lui recommandait le rapport qu’il a lui-même commandé et ce que lui demande le conseil d’administration du CHUM, c’est-à-dire de nommer un observateur neutre sans droit de vote! Le fera-t-il?»
Le ministre a tenté de justifier ses gestes en discréditant les arguments légaux invoqués par le conseil d’administration du CHUM, ce qui a amené Stéphane Bergeron à lui demander de rendre publique la lettre qu’il a reçue et qui énonçait cette argumentation, ce que le ministre a refusé de faire.