bergeronstephaneLe député de Verchères, monsieur Stéphane Bergeron, a soulevé certaines des questions laissées en suspens par le ministre de la Santé et des Services sociaux, qui multiplie les annonces, notamment quant aux coûts et conséquences découlant de la loi 10, adoptée sous bâillon, et le projet de loi 20, toujours à l’étude, ainsi que de certaines dispositions touchant les pharmaciens contenues dans la loi 28, également adoptée sous bâillon.

«Je suis un peu inquiet de la tournure des événements… Le ministre se répand en belles promesses. À l’en croire, tout le monde aura un médecin de famille du jour au lendemain. Mais beaucoup trop de questions essentielles demeurent toujours sans réponse. Avec l’entente conclue avec les omnipraticiens sous la menace, comment sera-t-il possible d’atteindre en deux ans le même taux de croissance du niveau de couverture de la population par un médecin de famille que celui auquel nous en sommes arrivés au cours des sept dernières années, et ce, sans modifier fondamentalement les conditions de pratique? Et sans changement au mode de rémunération, combien en coutera-t-il pour atteindre de tels résultats, si tant est qu’il est réellement possible de les atteindre? Comment, par ailleurs, les hôpitaux pourront-ils continuer de fonctionner normalement si les omnipraticiens ne sont plus tenus d’y effectuer un certain nombre d’heures? Si ce sont les médecins spécialistes qui devront prendre le relais, combien en coûtera-t-il, encore une fois? Comment garantir que l’accès à un médecin de famille ne se limitera pas à une simple inscription sur une liste et qu’il sera vraiment possible de le voir dans des délais raisonnables lorsque requis? En d’autres termes, les bouleversements annoncés par le ministre soulèvent davantage de questions qu’ils n’apportent de réponses…», de s’inquiéter monsieur Bergeron.

D’ailleurs, intervenant il y a quelques jours au cours du débat portant sur le projet de loi 20, le député de Verchères s’est demandé pourquoi le ministre, plutôt que de confier davantage de responsabilités aux autres professionnels de la santé, de telle sorte de libérer les omnipraticiens et leur permettre ainsi de voir plus de patients, s’entête à vouloir mettre en péril ce qui, de l’avis général, fonctionne bien dans le réseau de la santé, à savoir l’accès aux pharmaciens. «Tous les jours, incluant les soirs et les fins de semaine, lorsqu’on a un problème de santé et qu’on ne parvient pas à obtenir un rendez-vous chez le médecin, on peut se rendre à la pharmacie et voir le pharmacien qui, gracieusement, nous reçoit et nous conseille. Or le ministre s’en prend à la rémunération des pharmaciens, au risque de forcer ainsi la fermeture de certaines petites pharmacies, particulièrement en région, ou de les voir réduire les heures d’ouverture et le niveau de service offert».

«C’est à n’y rien comprendre! Le ministre va exactement dans le sens contraire de ce qui devrait être fait pour améliorer les soins et le niveau de couverture. Décidément, ce médecin de formation semble avoir une vision du système de santé uniquement centrée sur la profession médicale…», de conclure Stéphane Bergeron.

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