Le 28 mai dernier, prenant le relais, à l’Assemblée nationale, de son collègue de Berthier et porte-parole de l’opposition officiellement en matière d’agriculture, monsieur André Villeneuve, le député de Verchères et porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales, monsieur Stéphane Bergeron, s’est inquiété des implications sur l’avenir du système de gestion de l’offre pouvant éventuellement découler des négociations qui ont présentement cours pour parvenir à un accord de libre-échange transpacifique.

Rappelons que le système de gestion de l’offre s’applique présentement, au Canada, sur les produits laitiers, les œufs et la volaille. Il impose une surtarification sur les importations de ces produits au-delà d’un certain seuil et la planification de la production sur le territoire, de telle sorte d’assurer un revenu décent aux producteurs agricoles du Québec et du Canada, tout en assurant aux consommateurs un accès à des aliments de qualité à des coûts stables, le tout sans la moindre subvention gouvernementale.

Devant les réponses lénifiantes données par le gouvernement aux questions de son collègue, le député de Verchères n’a pu s’empêcher de rappeler l’attitude généralement complaisante du gouvernement libéral par rapport à Ottawa et les périls que celle-ci pourrait faire courir au système de gestion de l’offre. «C’est toujours le même scénario avec ce gouvernement: les libéraux présentent une demande timide au fédéral, qui ne répond pas; le gouvernement ne fait aucun suivi, puis on se retrouve les mains vides. C’est le cas pour le chantier Davie, la lutte à l’itinérance, le péage sur le pont Champlain, les données du registres des armes à feu, et j’en passe».

«La réalité, c’est que le fédéral est prêt à larguer la gestion de l’offre. Je le sais, car j’ai siégé à Ottawa; le fédéral s’est toujours montré disposé à mettre la gestion de l’offre dans la balance pour faire aboutir des négociations commerciales. Si nous étions souverains, nous n’aurions pas à subir ces vils marchandages sur le dos du Québec! Le gouvernement a-t-il obtenu des garanties fermes quant au maintien de la gestion de l’offre ou s’apprête-t-il lui aussi à baisser les bras pour ne pas indisposer le grand frère fédéral?», de conclure Stéphane Bergeron.

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