Le député de Berthier et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, André Villeneuve, ainsi que le député de Verchères et porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, pressent le gouvernement libéral d’agir pour défendre les intérêts des agriculteurs québécois dans le dossier du Partenariat transpacifique qui, de toute évidence, sacrifiera la gestion de l’offre.
«Personne n’est dupe! À travers tout le Québec, les agriculteurs sont inquiets. Ils savent que le Canada ne joue pas franc-jeu, qu’il est prêt à les sacrifier, que ses priorités sont bien loin des leurs. Partout, ils se mobilisent pour défendre la gestion de l’offre, qui permet à des centaines de PME québécoises de prospérer et d’enrichir nos régions», a rappelé André Villeneuve.
De son côté, Stéphane Bergeron a ajouté que dans ce dossier, le devoir du gouvernement du Québec est non seulement d’appuyer les agriculteurs d’ici et de défendre leurs intérêts, mais également de s’assurer qu’Ottawa s’engage tout aussi fermement en faveur du maintien de la gestion de l’offre. «C’est une priorité pour le Québec, et c’est le devoir du gouvernement du Québec de s’assurer que ce soit également une priorité pour le gouvernement fédéral. Nous avons besoin de garanties de sa part. En l’absence de telles garanties, le gouvernement du Québec devra s’engager à ne pas ratifier le Partenariat transpacifique», a‑t-il soutenu.
«Le ministre de l’Agriculture a beau dire qu’il tisse des alliances avec les provinces canadiennes, ce n’est pas à Toronto qu’il doit faire pression, c’est à Ottawa! Il doit cesser de se comporter en quêteux et, une fois pour toutes, faire respecter les agriculteurs du Québec», a ajouté le député de Berthier.
«Un Québec province, c’est un Québec soumis aux desiderata du gouvernement fédéral. Un Québec indépendant, lui, aurait sa propre voix pour négocier les traités, notamment de libre‑échange, à l’international», a conclu Stéphane Bergeron.
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