Au terme d’une soirée d’investiture où plus de 300 personnes étaient présentes le 30 avril dernier, Francine Crevier Bélair a été nommée candidate pour le Parti libéral du Canada dans Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères
L’appel de la politique chez elle ne date pas d’hier, ayant été conseillère municipale de Boucherville de 2009 à 2013. Un dossier local l’avait à l’époque interpellé. Une partie de son quartier avait reçu un avis d’augmentation drastique de leur compte de taxes afin de faire la réfection des infrastructures. Après avoir mobilisé ses concitoyens, elle s’est présentée comme conseillère municipale.
Elle adhère aux valeurs du Parti libéral du Canada depuis toujours, même si elle n’était pas militante par le passé. La circonscription de Verchères-les-Patriotes a d’ailleurs été libérale au fédéral jusqu’en 1984. Au cours de sa campagne à l’investiture, elle est parvenue à amener près de 400 nouveaux membres au parti.
Elle compte bien convaincre les électeurs qu’il est important qu’il y ait un changement au niveau des mentalités, de l’écoute des citoyens. «Les gens doivent réaliser que notre nouveau leader croit vraiment au travail d’équipe. Après 11 ans d’un gouvernement où le travail d’équipe n’existe pas, les Canadiens sont fatigués de cela » mentionne-t-elle.
Le parti libéral est un parti qui croit beaucoup en l’économie, mais «l’économie ne va pas sans l’environnement » ajoute-t-elle.
Son parti propose aussi que l’on revoit le mode de scrutin. Cette réforme vient du constat que notre type de scrutin ne répond plus aux besoins du 21e siècle. Bien que le parti compte écouter les citoyens et parlementaires à ce sujet, elle trouve le scrutin préférentiel intéressant entre autres. Le vote préférentiel permet à l’électeur de choisir plusieurs candidats en indiquant un ordre de préférence.
Sur le projet de loi C-51, Francine Crevier Bélair mentionne que le parti libéral a voté pour, mais aurait aimé que ses amendements soient adoptées à la Chambre des communes.
Les enjeux locaux
Si elle est élue, elle compte bien se pencher sur le dossier du passage du train dans des zones hautement habitées et explorer les alternatives comme son déplacement à proximité de l’autoroute 30. Ce dossier la préoccupait déjà lorsqu’elle était conseillère municipale de Boucherville. On sait qu’une voie ferrée sillonne les principales villes du comté servant présentement au transport de pétrole. Cependant, elle est consciente que le transport de pétrole est une nécessité : «Au Canada, si on veut vendre nos ressources fossiles, on a besoin du train. En tant que citoyenne, est-ce que j’aime voir du transport de pétrole par train? Oui et non. Est-ce que j’en comprends la nécessité et que je l’accepte? Oui. » Elle croit qu’on devra en faire cependant beaucoup plus au niveau de la réglementation afin de rendre le tout extra-sécuritaire.
Selon elle, bien que l’économie soit importante, le plus gros enjeu local est l’environnement, que ce soit le transport par train, la voie navigable, la qualité de l’eau du Richelieu et du St-Laurent, l’érosion des berges et leur enrochement. «Au niveau de la gouvernance fédérale, les citoyens ont besoin d’une députée qui est là.(…) qui s’occupe de leurs dossiers et qui peut amener leurs préoccupations à Ottawa. » conclue-t-elle.
Varia
Son film préféré : The Power of One. ‘«C’est l’histoire de plusieurs nations africaines s’unissant contre l’apartheid »
Son livre préféré,un recueil de haïkus : Les couleurs du vent (Les Éditions David, 2004). L’auteure est Micheline Beaudry, qui demeure à Boucherville.
Les personnages politiques qui l’inspirent le plus : Leaster B. Pearson, ancien premier ministre libéral ayant reçu le prix Nobel de la paix. Margaret Thatcher, au-delà des idées, pour sa détermination.