Le député de Verchères et porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec Canada, Stéphane Bergeron, a réitéré la position historique du Parti Québécois en ce qui concerne le poste de lieutenant-gouverneur : il en souhaite purement et simplement l’abolition.

Toutefois, conscient qu’il est actuellement impossible d’abolir le poste de lieutenant-gouverneur, en raison des dispositions de la formule d’amendement enchâssée dans la Loi constitutionnelle qui a été imposée au Québec en 1982, il réclame que le gouvernement fédéral nomme dorénavant comme titulaire du poste de lieutenant-gouverneur la personnalité que l’Assemblée nationale aura elle-même désignée démocratiquement.

Le député de Verchères a signalé que le Parti Québécois, ce faisant, s’inscrit dans la foulée de la motion adoptée par l’Assemblée nationale le 20 novembre 1996. «La fonction de lieutenant-gouverneur est archaïque et essentiellement symbolique; il s’agit d’un reliquat du passé colonial du Québec et du Canada. Elle doit disparaître, car elle est complètement inadaptée à la réalité moderne. Elle n’est plus que le vestige d’une époque révolue», a-t-il déclaré.

«Malheureusement, la signature du lieutenant-gouverneur nommé par Ottawa demeure nécessaire à la mise en œuvre des lois adoptées par l’Assemblée nationale du Québec. Ce serait donc la moindre des choses que cette personne soit choisie par notre Assemblée nationale. Il est parfaitement incompréhensible que le gouvernement libéral se montre à ce point obséquieux à l’égard du fédéral en cautionnant béatement le fait que le lieutenant-gouverneur en poste à Québec soit nommé par le premier ministre canadien», a poursuivi Stéphane Bergeron.

Le porte-parole de l’opposition officielle pour les relations Québec-Canada a également critiqué la position des libéraux quant à une autre facette odieuse de ce dossier. «Alors que le gouvernement Couillard, obnubilé par l’austérité, coupe dans les services et qu’il s’attaque notamment aux familles, aux élèves en difficulté, aux patients dans les hôpitaux, aux régions et à la classe moyenne, tout ça pour pouvoir offrir des baisses d’impôt aux mieux nantis à la veille des élections, il maintient intégralement les budgets accordés au lieutenant-gouverneur, qui peut donc continuer à tenir des réceptions mondaines, à servir des petits fours et à frapper des médailles à son effigie. Avec ce gouvernement libéral, c’est l’austérité pour les plus vulnérables, mais pas pour le représentant de Sa Majesté!», de conclure Stéphane Bergeron.

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