Le député de Verchères et porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada et de Francophonie d’Amérique, Stéphane Bergeron, a interpellé, ce matin au Salon bleu, le ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier. L’objectif était de mettre en garde les partis pancanadiens contre la tentation de prendre des engagements proposant d’empiéter sur les compétences du Québec, en ce contexte de campagne électorale fédérale.

«J’ai participé à quatre campagnes électorales fédérales et j’en ai suivi plusieurs autres, mais celle-ci est plus que jamais le théâtre de promesses dans des domaines relevant des compétences exclusives du Québec. On assiste à une surenchère entre Thomas Mulcair, Stephen Harper et Justin Trudeau qui, l’un après l’autre, proposent des programmes qui empiètent sur notre juridiction, prévoyant, semble-t-il, des fonds disponibles pour le Québec, mais seulement à leurs conditions. Que compte faire le gouvernement du Québec pour prévenir ces intrusions?», a demandé Stéphane Bergeron au ministre libéral.

Le NPD, plus encore que les autres, a pris des engagements précis touchant les compétences du Québec, notamment en santé et en services sociaux. «Investissements dans les soins à domicile, création de places en soins de longue durée, amélioration de l’accès aux soins palliatifs, embauche de milliers de professionnels de la santé… les objectifs sont certes louables, mais le Canada n’a pas à dicter ses priorités au Québec. Quand on sait que le porte-parole du NPD a déclaré qu’il souhaitait voir le fédéral jouer un rôle de leader dans le domaine de la santé, force est d’admettre que nos inquiétudes sont légitimes. Le gouvernement de Philippe Couillard doit faire entendre la voix du Québec et avertir les partis fédéraux que nos compétences, nous les défendrons bec et ongles!», a ajouté le député de Verchères.

Stéphane Bergeron estime par ailleurs que la méthode employée par les libéraux pour faire valoir les volontés du Québec n’apporte aucun résultat. «En 2008, Jean Charest avait fait parvenir une lettre contenant 14 demandes aux partis politiques fédéraux; seulement une a été entendue. Cet échec a fait dire au ministre Pierre Moreau, en 2011, que le fait d’adresser une liste de revendications aux chefs de parti était une « formule dépassée »; est-ce la raison pour laquelle, cette fois-ci, les demandes étaient si timorées que les réponses l’ont été tout autant? Où sont les actions concrètes pour faire valoir les demandes du Québec?», a-t-il conclu.

Share This