stephanebergeronLe député de Verchères et porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada, Stéphane Bergeron, ainsi que le député de Rousseau et porte‑parole en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, dénoncent le fait que le gouvernement libéral envisage toujours de transférer la perception des impôts au fédéral, malgré que cette idée provienne du rapport de la commission Robillard, réputé comme étant truffé d’erreurs.

«Il est inadmissible que le gouvernement du Québec songe à abdiquer une telle responsabilité; cette idée n’aurait même pas dû lui effleurer l’esprit! Comment les libéraux peuvent-ils décemment proposer d’affaiblir la capacité d’action fiscale du Québec?», a demandé le député de Verchères.

Conscient que les Québécois souhaitent, depuis longtemps, n’avoir à produire qu’une seule déclaration de revenus, Nicolas Marceau est toutefois d’avis que celle-ci doit impérativement être produite au Québec, pas à Ottawa. «Nous n’aurions absolument aucun avantage à confier cet important mandat au fédéral. Au contraire, nous aurions tout à gagner à percevoir nous-mêmes tous les impôts et toutes les taxes s’appliquant sur notre territoire; ce serait avantageux pour les finances publiques du Québec, ce serait avantageux pour les contribuables du Québec», a-t-il ajouté.

Le député de Rousseau a souligné, par ailleurs, que Revenu Québec perçoit déjà la TPS pour le fédéral, et qu’il le fait à un coût moindre et de façon plus efficace que l’Agence du revenu du Canada. «Nous serons toujours gagnants à nous occuper nous-mêmes des affaires qui nous concernent; le gouvernement libéral doit immédiatement entreprendre des démarches pour rapatrier du fédéral la totalité de la perception des impôts», a-t-il poursuivi.

Stéphane Bergeron, afin d’illustrer les difficultés auxquelles s’exposerait le Québec s’il délaissait la perception de ses impôts, a rappelé l’exemple de l’Ontario. «La première ministre Kathleen Wynne, parce qu’elle ne contrôle pas ses rentrées fiscales, est soumise à l’arbitraire du gouvernement fédéral pour la mise en place du régime des rentes, une promesse qui l’avait pourtant aidée à se faire élire. Nous devons à tout prix éviter de nous retrouver dans un pareil cul-de-sac», a‑t‑il conclu.

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