bergeron1Dans la foulée de la publication, aujourd’hui, d’un avis du Conseil supérieur de la langue française (CSLF), le député de Bourget et porte-parole du Parti Québécois responsable de la Charte de la langue française, Maka Kotto, et son collègue de Verchères, porte-parole en matière de francophonie d’Amérique, Stéphane Bergeron, dénoncent l’inaction et l’incapacité du gouvernement libéral lorsqu’il est question du français au Québec. Ils invitent la ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Hélène David, à se mettre enfin à l’ouvrage et à honorer les engagements du Parti libéral.

«Depuis l’arrivée en poste de la ministre libérale, les dossiers s’empilent sur son bureau. Malgré les engagements de son parti, notamment en ce qui concerne le colmatage de la brèche dans la loi au chapitre de l’affichage des marques de commerce, rien ne bouge. Le gouvernement avait par ailleurs promis de revoir les processus de francisation sur les chantiers de construction, actuellement trop longs et inadaptés aux chantiers à caractère éphémère, mais rien n’a encore été fait. La ministre devrait s’y mettre dès maintenant, puisqu’une tâche supplémentaire vient de s’ajouter sur son bureau : rehausser la maîtrise du français pour raffermir la cohésion sociale et favoriser la réussite scolaire», a déclaré Maka Kotto.

Stéphane Bergeron a pour sa part été particulièrement étonné de lire, ce matin dans Le Devoir, les propos du ministre responsable de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, selon lesquels «les progrès du français au Québec sont évidents, statistiquement démontrés». «On ne peut être plus déconnecté de la réalité. On sait depuis longtemps – le recensement de 2011 l’a prouvé – que le poids démographique du français recule au Québec. De plus, une étude du CSLF, rendue publique en décembre 2014, confirme que l’objectif de la loi 101 – soit de faire du français la langue commune de tous les Québécois dans l’espace public – n’est pas atteint. Pire, on s’en éloigne un peu plus chaque jour, surtout à Montréal. Il y a donc urgence d’agir!», a-t-il ajouté.

«Quel est le plan d’action du gouvernement libéral en matière de langue française? Si l’on se fie à ce que dit Jean-Marc Fournier, on devra s’armer de patience, car il ne reconnaît même pas le problème. Au Parti Québécois, nous refusons de baisser les bras quant à la protection et à la promotion du français au Québec. Notre gouvernement avait d’ailleurs agi en ce sens en déposant le projet de loi 14, mais celui-ci n’a pu être mené à son terme, notamment en raison de l’opposition des libéraux et de la CAQ. Les efforts pour la protection de notre langue publique commune doivent être vigoureux et constants, et nous sommons les libéraux de s’activer dans le dossier, car le temps presse», a conclu Maka Kotto.

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