À la lumière du résultat des dernières élections fédérale, ayant dépêché à la Chambre des communes une majorité de députés favorables au transfert des données québécoises du défunt registre fédéral des armes à feu au gouvernement du Québec, le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations Québec-Canada, monsieur Stéphane Bergeron, s’est adressé à la ministre de la Sécurité publique, le 21 octobre dernier, pour lui demander de faire le point sur ses intentions quant à la création d’un registre québécois.

«En juin dernier, nous avons eu confirmation que, malgré les nombreuses tentatives des conservateurs pour les détruire, les données québécoises du registre des armes à feu existent toujours. Le gouvernement fédéral s’est vu contraint de les remettre à la cour. Curieusement, le premier ministre du Québec a jeté l’éponge sans raison, en ne mentionnant même pas la question du registre des armes à feu dans ses demandes aux chefs des partis fédéraux. En débat des chefs, le nouveau premier ministre désigné du Canada, Justin Trudeau, a affirmé que, même s’il n’allait pas recréer le registre des armes à feu, il allait au moins transmettre les données au gouvernement du Québec. Puisque le gouvernement fédéral entend nous transmettre les données, la ministre de la Sécurité publique peut-elle s’engager à mettre en place rapidement le registre québécois?», a demandé Stéphane Bergeron.

Devant le caractère évasif de la réponse de la ministre, en dépit des bonnes intentions affichées, le député de Verchères est revenu à la charge: «Peut-on avoir une idée un peu plus précise de l’échéancier que la ministre a en tête? Parce qu’il y avait eu une indication de la part du premier ministre à l’effet qu’on attendrait qu’on ait les moyens de le faire. Moi, je pense qu’il y a urgence, et qu’on doit procéder rapidement avec la création du registre». Selon lui, il est inconcevable de dire aux policiers qui comptent sur un tel registre pour assurer leur sécurité lorsqu’ils doivent intervenir dans des conditions potentiellement dangereuses ou aux femmes qui craignent pour leur propre sécurité qu’on n’a pas d’argent pour ça.

«La ministre nous parle d’un cadre législatif. Il existe déjà un cadre législatif – qui avait été appuyé par le parti libéral, d’ailleurs – dans l’éventualité où le fédéral nous transférerait les données. Or, nous savons maintenant que ces données seront bel et bien transférées. Nous sommes donc prêts à procéder rapidement. La ministre doit être consciente que les données existent, mais elles ne sont plus mises à jour. À chaque mois, chaque semaine, chaque jour de retard, ces données deviennent de moins en moins pertinentes. Plus on attend, plus ça coûtera cher. Pourquoi la ministre retarde-t-elle, en raison de l’austérité la mise en place du registre?», a conclu Stéphane Bergeron, en fustigeant la ministre pour avoir laissé entendre que les données ne sont déjà plus à jour, ce qui, selon lui, ne reflète pas la réalité et est donc préjudiciable pour la position du Québec dans ce dossier.

bergeron

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