poisson

Plusieurs citoyens de Contrecoeur ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux cette fin de semaine devant l’apparition devant l’École des Coeurs-Vaillants d’une statue volumineuse d’un poisson. Outre son apparence, le sujet de préoccupation était de comprendre comment , en cette période de coupures de services -et pire, devant une école n’ayant pas de modules de jeux pour les enfants- , a-t-on pu trouver de l’argent pour une statue ?

Il faut savoir que les autorités scolaires n’ont fait que respecter la Politique d’intégration des arts à l’architecture, une politique appliquée depuis plus de 50 ans. «Le Québec a en effet adopté en 1961 une mesure gouvernementale consistant à allouer environ 1% du budget de construction d’un bâtiment, ou d’aménagement d’un site public, à la réalisation d’œuvres d’art précisément conçues pour ceux-ci. Ces œuvres s’harmonisent à l’architecture, aux espaces intérieurs ou extérieurs, à la vocation des lieux et au type d’usagers » peut-on lire sur le site de Culture Québec.

cageLes citoyens de Sorel-Tracy ont vécu le même phénomène en 2010 lors de l’agrandissement de l’Urgence de leur hôpital. Les rénovations contenaient une part de budget pour la culture.L’hôpital s’est doté d’une sculpture du renommé Michel Goulet. Un «chef-d’oeuvre » dans lequel un enfant finira par se coincer un bras ou une jambe, ajoutant à l’achalandage de l’urgence aux dires de plusieurs.

Les critiques devant l’oeuvre de l’École des Coeurs-Vaillants sont diverses. Certains s’étonnent que l’on n’ait pas priorisé un artiste local et l’utilisation de l’acier pour une oeuvre d’art vraiment reliée à la réalité de Contrecoeur. Mais surtout, plusieurs s’interrogent sur la pertinence de ce choix budgétaire dans le contexte actuel et comptent bien demander des comptes aux autorités de la Commission scolaire.

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