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C’est devant plus de 200 convives rassemblés à l’occasion du traditionnel souper spaghetti de l’Association du Parti Québécois de Verchères, tenu le 21 novembre dernier, que l’auteur de l’ouvrage «Souverainisme de province», Simon-Pierre Savard-Tremblay, le chef de cette formation politique, Pierre Karl Péladeau, le Premier ministre et ex-député de Verchères, Bernard Landry, et son successeur dans la circonscription, Stéphane Bergeron, ont enflammé l’assistance en exposant leur vision de l’idée d’indépendance, de sa pérennité et de son absolue nécessité pour le Québec.

ber1La présidente du Parti Québécois de Verchères, Diane Duplin, a d’abord souhaité la bienvenue et souligné la présence de plusieurs représentants du monde politique, dont les mairesse et maire de Sainte-Julie et Saint-Amable, Suzanne Roy et François Gamache, du nouveau député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, et de la vice-présidente du Bloc Québécois et ex-candidate de cette formation politique dans Montarville, Catherine Fournier.

Le premier orateur, Simon-Pierre Savard-Tremblay a rappelé quelques-unes des étapes marquantes qui ont jalonné les dernières décennies d’affirmation nationale du Québec, rappelant les importantes avancées réalisées, puis se questionnant sur ce qui a bien pu se passer pour que le processus n’ait pas encore connu son aboutissement normal et logique, à savoir l’indépendance de la nation québécoise. Selon lui, le Québec s’est confortablement cantonné dans une routine démobilisante à l’intérieur du cadre fédéral canadien, bien qu’il s’y sente continuellement à l’étroit et qu’il n’a de cesse de réclamer toujours plus de pouvoirs, et ce, au grand agacement du Canada, qui s’est littéralement mis à faire la sourde oreille, au point où nous faisons face à un véritable cul-de-sac. «Devant la menace d’un Philippe Couillard qui veut nous provincialiser au point de signer l’odieuse constitution de Pierre Elliott Trudeau, il faut entreprendre une nouvelle révolution tranquille en remobilisant les forces vives du Québec, ce qui nous permettra de parcourir le dernier droit vers l’indépendance», a-t-il déclaré.

À son tour, le Premier ministre Landry, a présenté son successeur à titre de chef du Parti Québécois, Pierre Karl Péladeau, en disant qu’il avait été très heureux d’apprendre que celui-ci avait décidé de faire le saut en politique en 2014. «Le lancement de sa campagne avait beaucoup fait jaser… Personnellement, je préfère quelqu’un qui lève le poing pour le Québec et son indépendance que quelqu’un qui baisse les bras! Nous sommes un peuple riche économiquement et culturellement. Je m’étonne toujours qu’il ne soit pas encore indépendant. Je suis cependant convaincu que Pierre Karl Péladeau saura nous y mener!», de lancer monsieur Landry.

Pour sa part, le principal intéressé s’est d’entrée de jeu dit très heureux de se trouver en terre patriote. «Il est temps, pour nous, de reprendre le contrôle de notre destinée, qui nous a été volé au moment de la conquête et, une fois encore, lors du référendum de 1995. La création de leviers comme la Société générale de financement et la Caisse de dépôt et placement, au cours des années soixante et soixante-dix, nous a permis de nous réapproprier notre économie. Il est maintenant temps d’aller plus loin et de nous engager résolument vers l’indépendance pour défendre cette riche culture qui nous distingue et assurer notre développement par le déploiement de notre plein potentiel», a martelé avec force Pierre Karl Péladeau.

Monsieur Bergeron a conclu la soirée en remerciant chaleureusement les très nombreuses personnes qui s’étaient déplacées pour l’événement, ainsi que les conférenciers de la soirée. «Notre chef est fort d’une expérience et d’une vision des choses différentes, rafraîchissantes. Le président du Parti, Raymond Archambault, a d’ailleurs fait un constat lucide et élémentaire au lendemain de la défaite inattendue de 2014; si on veut cuisiner un gâteau à la vanille, on ne pourra jamais y parvenir si on s’entête à suivre encore et encore la recette du gâteau au chocolat!». Par cette boutade, qui a déridé l’auditoire, il a voulu souligner qu’il fallait sans doute faire un certain nombre de choses autrement pour parvenir au résultat escompté. Ce faisant, il bouclait la boucle par rapport aux interventions des trois orateurs précédents.

«Il est bon de se remettre périodiquement en question, histoire de ne pas se comporter comme des automates lancés sur le pilote-automatique. L’histoire dure longtemps et elle nous enseigne que tous les peuples ayant entrepris leur marche vers leur pleine émancipation sont un jour parvenus à leur indépendance. Il ne faut donc pas se laisser abattre par des revers ponctuels. Le succès ne dépend que de nous; comme le disait le regretté Premier ministre Jacques Pariseau, il suffit que chaque souverainiste convainque une seule personne et l’indépendance est chose faite! Un plan d’action a été lancé au Conseil national du Parti Québécois et adopté localement lors de notre assemblée générale. Il nous appelle à décupler nos efforts et le comté de Verchères sera au rendez-vous!», de conclure Stéphane Bergeron.

Un exemplaire dédicacé du dernier ouvrage de la Verchèroise Pauline Gill, «Dans le regard de Luce», a été offert à chacun des conférenciers, en présence de l’auteure, pour les remercier de leur éloquente participation à cette soirée couronnée de succès.

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