Les porte-paroles du Bloc Québécois en matière de revenu et de finances, Xavier Barsalou Duval et Gabriel Ste-Marie, ont appuyé les mesures fiscales avancées par le gouvernement fédéral dans son avis de voies et moyens, mais comptent l’obliger à respecter ses promesses lors du budget 2016.
« En campagne, les libéraux ont pris l’engagement de réformer la fiscalité afin de la rendre plus progressive. Aujourd’hui, le gouvernement nous demande de voter sur un plan incomplet qui laisse de côté des mesures clés et éloigne ainsi cette réforme de son objectif. Pourquoi nous faire adopter aujourd’hui ces baisses d’impôts qui ne s’appliqueront que sur le rapport d’impôts que les contribuables produiront en 2017? N’aurait-il pas été préférable d’attendre au vrai budget en 2016 pour annoncer ces mesures en même temps que les autres? », a déploré M. Barsalou Duval.
« À vrai dire, dans la forme actuelle du plan présenté, seuls les ménages dont les revenus atteignent plus de 90 000 $ profitent du maximum de réductions d’impôts. Nous sommes bien loin de l’objectif de départ, sans compter que ce plan n’incluait rien pour les moins bien nantis ni le moindre effort de lutte contre les paradis fiscaux », a expliqué M. Ste-Marie.
« Actuellement, le gouvernement ne s’engage pas à rétablir immédiatement le crédit d’impôts des fonds des travailleurs alors qu’il avait promis de le faire en campagne électorale, pas plus qu’il ne touche au fractionnement du revenu», a poursuivi le député de Joliette. « Nous constatons aussi que le gouvernement a décidé de laisser les familles en plan puisque la PUGE demeurera imposable. Les ménages québécois seront donc dans l’obligation de rembourser une partie du cadeau électoral des conservateurs. »
« En attendant, nous constatons que même incomplète, la réforme fiscale du gouvernement avantage légèrement les contribuables québécois », a expliqué M. Barsalou Duval. « Nous savons que nos concitoyens ont besoin de souffler financièrement et nous n’abandonnerons pas la classe moyenne. En bout de ligne, la seule façon de s’assurer que le régime de taxation soit adapté aux réalités et aux besoins des Québécois est de faire du Québec un pays. D’ici là, le gouvernement fédéral devra tenir ses promesses envers les contribuables québécois », a conclu le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères.