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Excuses présentées au sujet du Règlement 17

Stéphane Bergeron salue le geste posé par le gouvernement ontarien

QUÉBEC, 22 février 2016 – Le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations Québec-Canada et de Francophonie d’Amérique, monsieur Stéphane Bergeron, a salué le geste historique posé par le gouvernement ontarien, qui a présenté des excuses au sujet du règlement 17.

«Bien que cela ne corrige en rien les effets catastrophiques de l’application du règlement 17 pendant de trop nombreuses années, il est essentiel de saluer ce geste historique, qui constitue sans aucun doute un geste d’apaisement, de réconciliation et de reconnaissance de l’importance des francophones pour l’Ontario, permettant ainsi d’appliquer un baume sur une plaie toujours vive. Espérons que cela permettra de tourner la page sur ce sombre épisode et de regarder résolument vers l’avenir», de déclarer monsieur Bergeron.

Rappelons que le Règlement 17, adopté en 1912, visait à restreindre l’usage du français dans les écoles fréquentées par les élèves franco-ontariens, en limitant son enseignement et son usage aux deux premières années du primaire. Dès lors, les francophones de l’Ontario, tant dans les milieux communautaires, scolaires ou ecclésiastiques, ont menés une lutte de tous les instants afin de s’opposer à ce qu’ils ont vite qualifié de règlement «infâme», menant finalement à un certain recul du gouvernement en 1927. Ce n’est toutefois qu’en 1944 que le Règlement disparaitra du cadre législatif de l’Ontario. Entre-temps et pour longtemps, les effets pervers de l’application de ce règlement auront continué de se faire sentir, particulièrement dans les plus petites communautés francophones disséminées un peu partout sur le vaste territoire ontarien.

«C’est de haute lutte que les francophones, tant en Ontario qu’ailleurs au Canada ou en Amérique du Nord, sont parvenus à faire des gains ou même à simplement préserver leurs acquis. Pensons notamment à la lutte épique menée pour la sauvegarde de l’hôpital Montfort, de 1997 à 2002. Et il y a encore fort à faire. Qu’il suffise d’évoquer les revendications du Regroupement étudiant franco-ontarien en faveur de la création d’une université exclusivement francophone. Il est effectivement étonnant de constater qu’en Ontario, il existe plus d’une vingtaine d’universités, mais qu’aucune d’elles n’offre de cursus uniquement en français, alors que la province compte plus de 600 000 francophones. À ce chapitre, le Québec, qui soutient trois universités, des hôpitaux et nombre de services socio-communautaires en anglais, fait figure de modèle», de conclure Stéphane Bergeron.

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