De passage dans la circonscription
L’ex-première ministre Marois parle de la condition des femmes
L’ex-première ministre Pauline Marois a profité de la Journée internationale de la femme pour donner une conférence lors d’une de ses rares sorties publiques depuis la dernière élection.
Organisée par Contact’L , un organisme d’aide aux femmes de la Ville de Varennes, Mme Marois y a été chaudement présentée par Stéphane Bergeron qui a profité de l’occasion pour faire le tour des réalisations de Pauline Marois lors de son passage dans pratiquement tous les ministères clés de l’état québécois.
Elle y est allée d’une conférence teintée d’exemples personnels sur le chemin parcouru par les femmes, les changements encore à faire, et aussi de couches, de cuisine et de la relation femme/pouvoir.
Citant même, entre autres, le livre de Monique Jérôme Forget, une ancienne opposante, Mme Marois a présenté la façon particulière et positive qu’ont les femmes de performer dans certains domaines. Puis elle a dressé le triste constat de différence salariale entre les hommes et les femmes qui persiste encore: «À la sortie du Baccalauréat (…) quand un homme va gagner 1 $, une femme va gagner 0.88$ » .
La partie la plus intéressante fut sans doute les exemples tirés de sa vie et des réflexions personnelles qui ont émaillé sa conférence. En voici quelques exemples.
Sur le partage des tâches
Lorsqu’elle et son mari ont décidé d’avoir des enfants, c’était clair que les tâches devaient être réparties équitablement. Ce qui fut fait et fort bien par ailleurs. Mais elle a dû lâcher prise et accepter que son mari fasse les choses différemment d’elle dans la maison.
Sur le double standard
«Quand une femme est fatiguée , on pense qu’elle n’est pas capable de faire le travail. Quand c’est un homme, c’est qu’Il a travaillé fort. »
Sur sa tenue vestimentaire
Elle remarque qu’on ne demande jamais à un homme où il a pris ses vêtements. Pour qu’on écoute vraiment ce qu’elle avait à dire, elle a décidé de ne porter que des tailleurs noirs et bleus marins , et de mettre que de petits bijoux en plus d’oublier les foulards.
Sur l’attitude des femmes
Quand elle recherchait des candidats pour des élections et qu’elle sollicitait une femme , elle se faisait souvent demander: «Pensez-vous que je vais être capable? » alors que les hommes répondaient: «Je crois que j’ai quelques compétences qui peuvent vous être utiles. » Elle croit que les femmes doivent apprendre à se faire confiance.
Sur les femmes et le pouvoir
Les femmes se doivent de cesser d’avoir peur d’avoir de l’ambition. «L’ambition c’est de vouloir atteindre son objectif. Sans ambition on n’y arrivera pas. (…) L’ambition ce n’est pas réservée qu’aux hommes! »
À propos de Contact’L
Contact’L de Varennes a pour mission de briser l’isolement principalement des femmes aînées, des femmes handicapées et des femmes immigrantes de Varennes et ses environs au moyen de l’échange, de l’entraide et de l’éducation pour le développement de leur autonomie et l’amélioration de leurs conditions de vie.