Contrecoeur
La Maison Lenoblet-Du Plessis fait peau neuve!
Daniel Castonguay
Les gens qui empruntent la route Marie-Victorin ont sans doute remarqué les nombreux véhicules et ouvriers sur le terrain de la Maison de la culture Lenoblet-Du Plessis.
C’est que la vénérable maison avait besoin d’être rafraichie. Bien que la toiture ait été refaite depuis peu, on s’attaque maintenant aux boiseries extérieures qui seront décapées et repeintes. Toutes celles qui sont pourries ou endommagées seront changées en préservant le maximum de la matière originale. C’est donc le balcon , les fenêtres et les revêtements extérieurs qui font l’objet des travaux.
Ces travaux, d’une valeur de 247 000$, sont effectués par la firme de construction STAM, une entreprise ayant de l’expertise dans la préservation des édifices ancestraux. La municipalité de Contrecoeur a de plus reçu une subvention de plus de 69 000 $ du ministère de la culture vu le caractère patrimoniale de la maison.
En effet, la maison Lenoblet-Du Plessis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construite vers 1794 pour servir de maison de ferme, la résidence devint par la suite une demeure de notable.
Pendant près de 100 ans, cette maison a été la résidence de la famille Lenoblet du Plessis. Alexis-Carme Lenoblet du Plessis (1781-1840), marchand puis notaire de 1811 à 1840, a été le membre le plus marquant de cette famille. Juge de paix et commissaire, il a notamment donné le terrain pour l’établissement de la première école du village de Contrecoeur.
Pendant les rébellions de 1837 et de 1838, la maison a servi de lieu de réunion pour les patriotes, la région de Contrecoeur étant un poste d’arrière-garde pour le mouvement.
Vers 1916, la maison a été acquise par le notaire Jean-Marie Richard (1879-1955) et Jeanne Cartier, dernière seigneuresse de Contrecoeur. Jean-Marie Richard a été député libéral de Verchères à l’Assemblée législative de la province de Québec de 1921 à 1927.
(Source pour les données historiques: Répertoire du patrimoine du Québec)