Valeurs mobilières
Le gouvernement Trudeau démontre qu’il travaille contre le Québec
Le porte-parole du Parti Québécois en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, et le porte-parole en matière de relations Québec-Canada et de Francophonie d’Amérique, Stéphane Bergeron, déplorent que le gouvernement Trudeau s’entête dans son projet de commission des valeurs mobilières unique. Les députés ont tenu à réagir à la publication, aujourd’hui, d’une ébauche de la Loi sur la stabilité des marchés des capitaux.
« Justin Trudeau s’entête dans un projet insensé. Il veut faire avaler de force aux Québécois une commission sur les valeurs mobilières unique. La communauté d’affaires québécoise est unie depuis plusieurs années contre ce projet; pourquoi Justin Trudeau n’écoute pas le Québec, qui n’en veut pas? », a demandé Nicolas Marceau.
La publication de cette ébauche accélère le processus. Le régime coopératif, poussé par le fédéral et l’Ontario, loin de simplifier l’encadrement du secteur financier, vient plutôt dédoubler le véritable système de coopération existant déjà entre les provinces, et qui fonctionne très bien. Le projet fédéral, en plus d’empiéter sur les compétences du Québec, vient créer une double structure qui ne serait rien d’autre qu’une perte de temps et d’argent pour les entreprises québécoises.
« Où sont les 40 députés québécois du caucus libéral fédéral? Pourquoi ne défendent-ils pas le consensus québécois contre cette idée d’une commission des valeurs mobilières unique? Ils doivent se lever et défendre nos compétences contre cet empiètement de la part d’Ottawa. Et dire que le gouvernement Couillard avait l’occasion, pendant la dernière campagne électorale fédérale, de rappeler aux chefs des partis fédéraux la compétence exclusive du Québec en matière de valeurs mobilières et d’exiger de leur part qu’ils respectent cette compétence exclusive. Or, il a choisi de ne pas le faire et nous devons à nouveau faire face à ce projet fédéral », a pour sa part déclaré Stéphane Bergeron.
Rappelons que l’Assemblée nationale du Québec a voté six motions unanimes à ce sujet depuis 2006. « Plus ça change, à Ottawa, plus c’est pareil. Les volontés des Québécois passeront toujours derrière celles du reste du Canada », a conclu Nicolas Marceau.