La vente de Rona autorisée par le Bureau de la concurrence
Xavier Barsalou-Duval exige des garanties écrites au fédéral

Dans la foulée de l’approbation de la vente de Rona au quincaillier américain Lowe’s par le Bureau de la concurrence du Canada, le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, somme le ministre du Développement économique, Navdeep Bains, d’imposer des conditions à la transaction pour protéger les emplois québécois.

« Je réitère que le ministre peut et doit agir pour protéger le siège social de Rona à Boucherville, les emplois québécois et la chaîne d’approvisionnement des détaillants, largement composée de PME de chez nous. Il a le dernier mot sur les transactions de cette ampleur et peut imposer des conditions. Ça prend des engagements écrits ; nous savons trop bien ce qui se passe lorsqu’on se contente de se fier à la bonne volonté de l’acquéreur étranger. La population l’exige, Québec l’exige et je le rappellerai au ministre », a déclaré M. Barsalou-Duval.

Rona emploie 22 000 personnes déployées à travers un réseau de 500 magasins corporatifs et de marchands indépendants affiliés, sans compter les 1 000 travailleurs à son siège social de Boucherville. Son impact économique est encore plus important lorsqu’on considère les PME d’ici qui comptent sur la politique d’approvisionnement local du quincaillier, dont 50 % des produits en vente sont québécois. La ministre de l’Économie du Québec, Dominique Anglade, a d’ailleurs rencontré les représentants de Lowe’s et le ministre Bains afin de discuter des attentes du gouvernement québécois.

« Seul le ministre Bains peut agir pour obtenir des garanties concrètes. C’est la prérogative des gouvernements de pays, les provinces n’ont pas ce pouvoir. C’est donc tout un pan de notre économie qui repose actuellement entre les mains d’un ministre d’un gouvernement fédéral qui démontre quotidiennement son indifférence envers le Québec. Il a l’obligation morale de protéger nos emplois, et je le talonnerai jusqu’à ce qu’il livre la marchandise », a conclu le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères.