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Maison de la culture Eulalie-Durocher
Exposition Ruisseaux

ruisseau

Jusqu’au 28 août, l’exposition pluridisciplinaire « RUISSEAUX », intégrant dessins, photographies et vidéo, propose une exploration des cours d’eau ayant leur embouchure dans la Richelieu et aux environs de Saint-Antoine-sur-Richelieu.

Au fil de ses promenades, Anne Ardouin a découvert près de ces minuscules rivières des zones sauvages oubliées où personne ne marche jamais. À travers les saisons, elle y a observé les lumières, les transformations des végétaux, la flore merveilleuse, le ruissellement de l’eau.

Car le ruisseau évoque un territoire alternatif, peu visible, insoupçonné. Ce sont des espaces de silence, dans ces abris mystérieux, sous le chaos, bien souvent, de grands arbres – et parfois non loin des maisons de banlieue ou au centre d’un grand champ. À la manière d’une recherche exploratoire et romantique, l’artiste s’est imprégnée de sensations diffuses qui se sont ancrées dans sa mémoire.

L’installation à la Maison de la culture Eulalie-Durocher raconte ses courts voyages dans le voisinage naturel où elle demeure, non loin de cette grande rivière, lieu de passage des Premiers Peuples il y a des milliers d’années. L’artiste imagine ces êtres humains observant jadis là où elle passe à son tour. Au deuxième étage, où les œuvres se trouvent, le corridor devient le pont, regard sur un immense dessin, les murs, les rivages où se pose « La structure des ruisseaux » ; série de douze dessins tels des curseurs temporels. Puis le parcours se poursuit, dans la chambre de cet ancien presbytère, l’artiste propose différents formats devenant ce curieux laboratoire imaginaire constitué d’arbres, d’arches, de plantes, de feuillages, se révélant formes, lignes et couleurs.

La série photographique « Les moments et les saisons » prend place dans des cadres récupérés aux boiseries vieillies ou dorées et fait un clin d’œil à l’histoire ancienne du bâtiment, mélange de quotidien et de sacré. Cet agencement suggère une réflexion sur le paysage, ici processus de valorisation, filtre de qualification d’éléments du territoire au centre de ces espaces écraniques. Histoire de séduction par la lumière, par le climat, la neige, l’automne, la flore verdoyante ; ces aspects placent les ruisseaux dans la mise en scène d’un écrin précieux. L’œuvre vidéo « Ruisseaux » regroupe des images et sonorités au centre des ruisseaux au printemps principalement. En deuxième section, la vidéo propose des vues aériennes de ruisseaux qui deviennent alors les traces cartographiques des paysages visités.

Démarche à la fois poétique et scientifique au fil des années, l’artiste cherche à créer un dialogue entre les récits de l’être humain et les éléments de la nature, de la société et du cosmos. Elle traduit de micros phénomènes identifiés lors de promenades en territoire, dans les rues, dans les champs, près des rivières. Laissant couler le vent, elle regarde les arbres, observant les lumières, elle dessine des lieux d’apaisement où le monde est immobile, un moment hors du temps. Par l’exploration documentaire, en images et en sons, elle écoute les mots et s’intéresse aux regards des êtres face aux dimensions valorisées de leur milieu de vie.

Biographie

Anne Ardouin, artiste et chercheure, est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en arts visuels, ainsi que d’un doctorat en aménagement où elle s’est spécialisée dans les approches culturelles des paysages et des territoires. Elle a dirigé plusieurs projets culturels en collaboration avec le milieu de l’éducation et en communauté autochtone. L’un de ses derniers documentaires TCIKITANAW a été primé au Festival Présence autochtone.


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