Projet de loi 110
Le maire de Verchères, Alexandre Bélisle, explique sa position
Denis-Charles Drapeau
(Loi 110 adoptée à l’Assemblée nationale, le 2 novembre 2016)
La semaine dernière, le conseiller Gilles Lamoureux faisait une sortie publique dans le Courrier des lecteurs concernant la citation du maire de Verchères paru dans un article du Journal de Montréal le 24 octobre dernier. Lors de la dernière séance du Conseil municipal, le maire Alexandre Bélisle en a profité pour clarifier la situation.
Mise en contexte
Essentiellement, l’article en question rassemblait les opinons et les commentaires de maires du Québec prenant clairement position contre le projet de loi 110. Ainsi, le maire de Sorel-Tracy, en entrevue, aurait vraisemblablement mentionné que la municipalité de Verchères l’appuyait à 100% dans ses opinions en la matière. Or, il semblerait que ce ne soit pas le cas !
« D’abord, le maire Péloquin ne nous a jamais entretenu sur le sujet auparavant, et la situation est tout à fait différente à Verchères ! Alors, non, je ne peux pas dire que je suis en accord… car on ne s’en est pas parlé ! Par contre, ce qui est vrai, c’est que ça va bien avec nos cols bleus et nos cols blancs ! Lorsque l’on a négocié les deux dernières conventions collectives, on s’est entendu dans une période de temps très raisonnable… ça très bien été ! », explique le Maire de Verchères.
Des demandes raisonnables
« La raison est fort simple. C’est que, de part et d’autre, les demandes n’étaient aucunement déplacées. À ce moment-là, on n’aurait pas eu besoin de cette loi et je peux l’affirmer. Je ne prévois pas à en avoir recours pour nos employés de Verchères. Néanmoins, il ne faut surtout pas oublier qu’il existe une réalité qui nous concerne et qui est bien différente de Sorel-Tracy: notre service de police ! Donc, c’est ce que j’ai dit à la journaliste, c’est qu’au niveau local nous ne nous en servirons pas, mais au niveau des négociations avec les policiers, cela risque d’être utile », affirme M. Bélisle.
Des négociations ardues
« Il faut savoir que les négociations de la collectives avec nos policiers sont très ardues, cela frôle le déraisonnable ! Notamment au niveau de la gestion », poursuit M. Bélisle. « De la façon que cela fonctionne actuellement, le chef de police n’a pratiquement plus de contrôle sur ses policiers. Je vous donne un exemple : Vous savez peut-être que la Régie intermunicipale a fait l’acquisition d’un bateau pour la patrouille nautique, il devait commencer ses activités le 15 juin et les terminer le 15 septembre. En fait, le bateau ne pouvait pas être livré avant le 15 juillet, donc, un mois plus tard que prévu».
«La direction souhaitait simplement décaler la saison. Il y a eu un «non» catégorique de la part du syndicat. Non seulement la saison ne pourra pas se déplacer de juillet à octobre, mais les policiers ne feront rien d’autre que d’attendre le bateau à partir du 15 juin. C’est quelque chose qui, à mon sens, semble aberrant ! », s’indigne le maire de Verchères.
Des nuances à apporter
« Mais attention, ce ne sont pas tous les syndicats… mais il y en a qui nous lient les mains et qui coûtent très cher à la population. Donc, pour nous, la loi 110 nous serait très utile pour négocier la convention collective avec les policiers, et je nomme ceux-là précisément. Ainsi, lorsque j’ai parlé avec le maire de Sorel-Tracy, je lui ai fait comprendre, sans vouloir le vexer, que nous ne vivons pas du tout la même réalité. Notamment au niveau des services policiers. Parce qu’eux font affaire avec la Sûreté du Québec et ces derniers n’ont pas à négocier avec la Ville », précise-t-il.
Un message à passer
« Je considère que l’on se fait enfirouaper depuis que la Régie a été créée, c’est devenu une grosse machine dont on a perdu le contrôle ! Il faut dire aussi qu’une majorité des municipalités de l’UMQ est en accord avec cette loi. Par ailleurs, je tiens à souligner que je comprends très bien la position de M. Gilles Lamoureux. En ayant un passé de syndicaliste, notamment à la CSN, il possède assurément des valeurs qui font en sorte qu’il peut avoir de la difficulté à les concilier avec sa position patronale lorsque vient le temps de négocier», de conclure Alexandre Bélisle.
Complément d’information :
Position de l’Union des municipalités du Québec (UMQ)
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