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Fin de session sous le signe du bâillon
Le Parti Québécois annulera la loi rétrograde sur les hydrocarbures

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Photo d’archive

Par sens du devoir et par respect pour les citoyens et les groupes qui réclamaient que leur voix soit entendue à l’Assemblée nationale, les députés du Parti Québécois, dont le chef de l’opposition officielle, le leader parlementaire ainsi que le leader adjoint et porte-parole du Parti Québécois en matière d’énergie et de ressources naturelles, Jean‑François Lisée, Pascal Bérubé et Sylvain Rochon, ont mené l’exercice jusqu’au bout, bien qu’ils en connaissaient l’issue.

En forçant l’adoption d’un projet de loi qui bafoue l’acceptabilité sociale, le gouvernement a choisi de terminer la session en donnant satisfaction aux pétrolières plutôt qu’aux citoyens du Québec. Quant à la CAQ, elle a montré son vrai visage, en se prononçant pour la fracturation hydraulique et les forages pétroliers dans les baies gaspésiennes. Pour sa part, le chef du Parti Québécois s’est engagé à annuler cette loi, qui permet l’expropriation et qui consacre la fracturation, à son arrivée au pouvoir en 2018.

« Ce gouvernement se croit tout permis. Sans remords, sans états d’âme, il foule aux pieds le bien commun et la démocratie. Lorsque le Parti Québécois sera élu, nous abolirons cette odieuse loi sur les hydrocarbures, chapitre 4 de la loi sur la transition énergétique. J’en prends l’engagement aujourd’hui », a déclaré Jean‑François Lisée.

« Nous savions, évidemment, qu’au terme des débats, et malgré la forte opposition, le projet de loi 106 serait adopté. Or, si le gouvernement est arrivé à ses fins, il devrait avoir honte d’avoir bâillonné la voix des citoyens du Québec. Pendant ce temps, les patients, les élèves en difficulté, les aînés attendent des services. Au lieu d’utiliser les dernières heures de cette session parlementaire pour corriger ses nombreuses erreurs, il a choisi de consacrer son temps aux pétrolières! », a de son côté réagi Pascal Bérubé.

Rappelons que trois chapitres du projet de loi 106 faisaient largement consensus. Le quatrième, sur les hydrocarbures, suscitait quant à lui de vives inquiétudes; les partis d’opposition, ainsi que des représentants des milieux agricole, des affaires, juridique, environnemental, syndical, scientifique et municipal, notamment, l’ont vivement dénoncé. C’est pourquoi le Parti Québécois avait demandé, à plusieurs reprises, que cette délicate question soit traitée à part. En vain.

« Nous aurions pu terminer la session en adoptant, peut-être à l’unanimité, la portion sur la transition énergétique. Mais, pour ce faire, il aurait fallu un peu de collaboration et de la bonne foi. Or, ce gouvernement est complètement étranger à ces notions, semble-t-il », a poursuivi Sylvain Rochon. « Plusieurs voix se sont levées, et souvent, pour réclamer la scission du projet de loi 106. Malheureusement, les libéraux, dans ce dossier, ont été égaux à eux-mêmes : ils n’ont pas écouté. Ils ont fait fi des préoccupations légitimes des Québécois pour avantager les pétrolières, qui s’impatientaient. J’insiste : en vertu de cette loi, les entreprises pétrolières et gazières auront le pouvoir d’exproprier des gens! », a-t-il ajouté.

« Tout au long du processus, le gouvernement libéral a fait la preuve qu’il n’a aucun respect pour les choix collectifs que les Québécois ont faits et qui privilégient les énergies renouvelables. Le pire, c’est que nous ne sommes pas surpris. Nous savions que nous allions nous retrouver devant un mur d’intransigeance car, dès le départ, il était tout à fait absurde de lier, dans un même projet de loi, la question de la transition énergétique avec celle des hydrocarbures. D’autant plus que nous n’avons même pas eu accès aux règlements abordant la controversée question de la fracturation, à la base de la crise du gaz de schiste », a conclu le chef de l’opposition officielle.
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