Le Contre-courant
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Terminal portuaire de Contrecoeur
Des appréhensions à Verchères


Daniel Castonguay
redaction@lecontrecourant.com

L’annonce, par l’Administration Portuaire de Montréal (APM), de la poursuite de son projet d’expansion à Contrecœur inquiète certains citoyens de Verchères.

Le 5 février dernier, lors de la séance du Conseil, un citoyen a interpellé le Conseil à ce propos: «On parle de deux convois ferroviaires (par jour) de plusieurs kilomètres de long. Je m’interroge là-dessus. (…) On n’est pas équipé à Verchères au niveau ferroviaire pour faire face à cela. On n’a même pas de barrières. S’il passe un convoi de 5 km de long, on ne pourra pas accéder à la 30 pour une demi-heure…» de commenter le citoyen. Il désirait savoir si le Conseil allait pousser plus loin son enquête quant aux impacts.

Un dossier bien connu pour la municipalité

Le maire Alexandre Bélisle a tenu tout d’abord à rassurer le citoyen: «Le projet du Port de Montréal, on l’attend depuis des années et des années. Ce qui est sorti dans les journaux récemment, on était au fait de cela depuis quelques années, ce n’est pas nouveau» a-t-il déclaré d’emblée.

«Nous, on a déjà communiqué (nos préoccupations) au Port de Montréal, on a parlé au CN, et on a une rencontre en février avec le ministère des Transports» a-t-il poursuivi. Le maire Bélisle a mentionné aussi que le bruit, la fluidité de la circulation sur la 132, la voie ferrée avec son bruit, ses vibrations et sa vitesse ont fait et font partie des sujets abordés avec les intervenants concernés: «C’est quelque chose que l’on travaille depuis des années.»

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Alexandre Bélisle, maire de Verchères, Gilles Lamoureux, conseiller du district #4

Se faire entendre

De son côté, le conseiller Lamoureux, qui a parcouru l’imposante étude d’impact, pense qu’il est important pour les Verchèrois de participer aux sessions d’information qui auront lieu sous peu: «À partir du moment où ils voient des problèmes à Contrecoeur avec la voie ferrée,(…) ils travaillent cela, ils ont des pistes de solutions»  commente-t-il. Cependant, le conseiller s’inquiète du fait qu’on ne semble pas se préoccuper suffisamment des impacts sur la région de Verchères: «On a vraiment intérêt à se présenter et expliquer nos appréhensions» a-t-il ajouté.

Des barrières coûteuses

Par exemple, les barrières aux intersections ferroviaires assurant une sécurité maximale coûtent environ 350 000$. «C’est trop dispendieux pour la municipalité et ce n’est pas nous qui en bénéficions à cause des taxes et tout cela»  explique le maire Bélisle. La municipalité a déjà fait des approches auprès de Transport Canada (50%), et Transport Québec (12,5 %) afin de faire financer ces équipements. La municipalité sollicite également la compagnie ferroviaire CN pour le financement manquant.


Les sessions d’information publique

L’Agence canadienne d’évaluation environnementale invite le public à participer à une session portes ouvertes et deux séances publiques avec modérateur afin de fournir des renseignements sur le projet et répondre aux questions/commentaires du public.

Toutes ces activités auront lieu au Centre multifonctionnel de Contrecœur situé au 475 rue Chabot, Contrecoeur (entrée du Service loisir et culture).

Session portes ouvertes (table thématique) : le 27 février 2018, de 15h30 à 20h
Séances publique avec modérateur : le 28 février et le 1er mars 2018, de 18h à 22h

Des représentants des ministères fédéraux, du gouvernement du Québec et du promoteur seront sur place pour répondre aux questions.

Pour les deux séances publiques avec modérateur, les personnes qui désirent poser des questions au promoteur ou au comité technique d’évaluation environnemental sont priées de s’inscrire à la table d’accueil durant les 45 minutes (de 18h15 à 19h) précédant le début des séances.

 


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