Christian Lafrenière, fondateur de Drums pour la vie

DRUMS POUR LA VIE
Un batteur contrecoeurois au sommet d’une montagne

Denis-Charles Drapeau
dcdrapeau@lecontrecourant.com

Tous les moyens sont bons pour lutter contre la maladie. Un musicien de Contrecoeur s’est donné un défi aussi ardu qu’original, tout en s’associant à la Société canadienne du cancer.

Le matin du 16 septembre 2017, une quinzaine de personnes se préparent à grimper le Mont-Ham en Estrie. Située dans le parc régional du même nom, cette montagne domine la région du haut de ses 713 mètres d’altitude. Il n’y a rien d’extraordinaire jusqu’à présent. La particularité de cette aventure, c’est ce que ces gens transportent avec eux la panoplie d’un ensemble de percussions et tout l’équipement nécessaire à une équipe de tournage.

L’équipe multidisciplinaire (photo courtoisie)

Le rêve d’un batteur

Cette ascension est l’idée folle d’un batteur passionné et d’un professeur de CÉGEP. Ce batteur se nomme Christian Lafrenière, il est le fondateur de Drums pour la vie. Inspiré par le documentaire A drummer’s dream, où un groupe de batteurs se réunissent pour enseigner leur passion en pleine nature, ce résident de Contrecoeur souhaitait jouer en plein air et s’impliquer dans une cause.

Pour faire le saut

Le professeur du CÉGEP est Luc Gélinas, un enseignant en cinéma au CÉGEP de Sorel-Tracy, ainsi que chargé de cours à l’UQAM. «L’idée du Mont-Ham vient de lui… Il est venu me voir lors d’un spectacle, je lui en ai parlé et c’est lui qui m’a relancé quelques semaines plus tard. Quant à la cause, elle lui tenait particulièrement à cœur. En plus, il était motivé à fond et cela ne m’en prenait pas plus pour faire la saut!», nous dit M. Lafrenière.

L’ascension du Mont-Ham

Essentiellement composée d’amis et de bénévoles, l’équipe multidisciplinaire a transporté durant 2 h 30, dans une montée abrupte, près de 200 livres de batteries et de matériel de captation en haut de la montagne. Tous ces efforts avaient pour but la création d’une vidéo immortalisant la prestation d’une pièce de batterie intitulée Drums pour la vie.

Près de 200 livres de matériel à transporter en haut de la montagne.(photo courtoisie)

«Il s’agit d’une pièce divisée en quatre mouvements : la naissance, les rudiments de la vie, le combat et l’hymne à la vie», précise M. Lafrenière. «Au début je pensais improviser, mais les contraintes techniques ont fait en sorte que je devais enregistrer en studio… Ce qui m’a poussé obligatoirement à écrire la pièce et cela m’a pris environ un mois».

Relais pour la vie

La vidéo sera diffusée sur le web en collaboration avec le Relais pour la vie qui vise à amasser de l’argent pour la Société canadienne du cancer afin d’aider à la recherche.

«J’ai l’intention cet été de me promener un peu partout au Québec et de faire des prestations sous un chapiteau avec ma batterie, des affiches et de présenter la vidéo afin de solliciter des dons pour le cancer. Il n’y a rien de confirmé encore, mais il devrait y avoir Contrecoeur, Trois-Rivières, Mont-Tremblant… je vais essayer d’aller un peu partout!», affirme M. Lafrenière.

Une aide particulière

Depuis quelque temps, ce dernier reçoit un coup de main de la part d’une de ses collègues de travail, madame Lisette Massy, qui œuvre comme lui chez Rubanco distributeur de fournitures et ameublements de bureau. Cette julivilloise s’implique déjà dans pour la cause depuis que son fils, Hugo St-Cyr comédien, animateur et musicien (batteur), est décédé du cancer le 24 septembre 2015.

Une batterie unique en son genre

«Lisette m’a prêté sa batterie pour la conférence de presse et pour le lancement le 2 juin prochain au parc Regards-sur-le-Fleuve. Quand tu penses que c’est lui le dernier qui a joué dessus… c’est sûr qu’il y a quelque chose d’émouvant à jouer avec sa batterie. D’ailleurs, Lisette tente de vendre 100 luminaires de Relais pour la vie et veut les mettre autour du drum lors de l’événement», précise M. Lafrenière.

Les luminaires

Il s’agit d’un sac de papier arborant le symbole de relais pour la vie où on y met une bougie. Les luminaires servent généralement à éclairer les marcheurs le soir lors de la marche nocturne de 12 heures et visent à rendre hommage à ceux qui ont lutté ou qui luttent contre le cancer. Ils se vendent au coût de 5$. Ceux qui le veulent le décorent ou y apposent une photo. On se doute bien qu’une fois illuminées et regroupées, ces bougies prennent évidemment une charge extrêmement symbolique.

Une fois illuminées et regroupées, ces bougies prennent évidemment une charge extrêmement symbolique (photo courtoisie)

Le mur de motivation

Dans le même sens, M. Lafrenière a trouvé le moyen de ne jamais baisser les bras lors de son aventure qui dure depuis deux ans, grâce à son mur de motivation. «On y trouve soit des gens qui sont décédés du cancer ou qui combattent une maladie en ce moment… comme Michel Phaneuf, un ancien collègue, qui travaillait à la Ville et qui est décédé, on peut aussi voir la photo d’Hugo St-Cyr…. Alors, les jours où j’étais moins motivé à continuer, ça m’a beaucoup aidé à persévérer et à faire en sorte que le projet se concrétise!»

Mur de motivation

Ce n’est qu’un début

Il n’est pas exclu que M. Lafrenière prenne une autre cause sous son aile dans les années à venir. «Par exemple, ça se peut que je fasse des spectacles pour mon ami Simon Martin qui lutte contre la maladie de Lyme depuis plusieurs années… Par contre, jusqu’au Relais pour la vie en juin 2019, je ramasse des sous pour la recherche du cancer et ensuite on verra quelle cause va m’interpeller le plus».

Pour vous procurer des luminaires, vous pouvez composer ce numéro 450-880-0644.

Pour suivre le projet Drums pour la vie sur Facebook. 

Pour en savoir davantage sur le Relais pour la vie, faire un don, devenir bénévole ou inscrire une équipe, les gens peuvent se rendre au www.relaispourlavie.ca ou communiquer directement avec Caroline Richard, agente de développement, au 1-877-222-1665 ou caroline.richard@quebec.cancer.ca.

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