Photo: © Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (site baleinesendirect.org)

Une baleine dans le Fleuve

Un rorqual à bosse a été vu dans le secteur des ponts, au large de la ville de Québec, le 26 mai. Le 27 mai, en fin de journée, un rorqual à bosse a également été filmé en train d’effectuer des sauts devant le quai de Portneuf.

Le 28 mai en matinée, la baleine était au large de Deschaillons-sur-Saint-Laurent et Saint-Pierre-les-Becquets. Vers midi le 28 mai, elle se trouvait près de Bécancour. En fin de journée, elle était autour du pont Laviolette, à Trois-Rivières.

Dans la région

C’est le 29 mai en matinée qu’elle a été aperçue du côté de Sorel. En fin de journée, elle se trouvait au large de Lanoraie et de Contrecoeur. Le lendemain, elle entrait dans le secteur de Montréal où elle a passé une bonne partie de la journée au large du quai du Vieux-Port. En date du 31 mai, le rorqual à bosse se trouve toujours dans le secteur du pont Jacques-Cartier à Montréal. L’équipe d’intervention du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins et l’escouade nautique de la SPVM continuent de l’accompagner.

Comment va-t-elle?

Les experts de la Station de recherche des iles Mingan, de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins ont analysé les premières images reçues. «Nous pouvons maintenant estimer que le rorqual à bosse est âgé de 2 à 3 ans. L’animal a un bon état de chair. Son dynamisme est remarquable, malgré un voyage important à contre-courant. Sa peau compte quelques affections, mais rien de sévère».

Une première

L’observation d’un rorqual à bosse autant en aval est une première pour le RQUMM. Il y avait déjà eu des signalements de petits rorquals ou de bélugas, mais jamais pour cette espèce. Rappelons qu’un rorqual à bosse adulte mesure entre 13 et 17 mètres et peut peser jusqu’à 40 tonnes. Le cétacé devrait pouvoir reprendre le chemin vers l’estuaire ou le golfe du Saint-Laurent par lui-même.

Que fait la baleine ici?

Selon le RQUMM, plusieurs hypothèses peuvent expliquer la présence de la baleine dans l’estuaire fluvial, et il est possible que ce soit une combinaison de plusieurs facteurs. «On peut penser, par exemple, que la baleine a suivi des proies, qu’elle explore un nouveau territoire ou qu’elle est désorientée. Dans tous les cas, elle nage librement et peut encore faire demi-tour par elle-même».

Est-elle en danger en eau douce?

À court terme, non. Elle pourrait développer des problèmes de peau, des infections ou se déshydrater à moyen et long terme, mais ce n’est pas une menace immédiate. Pour le moment, son plus grand risque est d’être dans un secteur hautement fréquenté par la navigation, qu’elle soit commerciale ou de plaisance. Nous remercions donc tous les usagers et usagères du Saint-Laurent pour leur collaboration.

«Nous encourageons les plaisanciers et kayakistes à maintenir une distance encore plus grande que le 100 mètres, au minimum 200 mètres, afin de laisser tout l’espace nécessaire à la baleine pour manœuvrer et réduire son stress».

Si la baleine venait à s’échouer, le RQUMM et ses partenaires devraient évaluer les options pour la remise à l’eau, l’euthanasie ou le laisser aller. Les chances de succès de remise à l’eau avec des animaux de cette taille sont très minces.

Pour suivre ses déplacements

Source: baleinesendirect.org

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