Le Contre-courant

Préservation du patrimoine et logements pour les familles
Une priorité à Varennes

Les élus varennois rectifient les faits rapportés dans l’article du journal Le Devoir publié le 11 août dernier, intitulé « Une maison ancestrale cernée par des tours d’habitation ».

À l’automne 2019, conformément à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, la Ville de Varennes a entamé un processus en vue de convertir une zone industrielle et commerciale lourde en espace immobilier dans le but retirer les nuisances et d’accroitre l’offre de logements pour les familles. Il s’agit d’un terrain localisé sur la montée de Picardie à proximité de la route Marie-Victorin sur lequel était installée une entreprise d’excavation qui entreposait des véhicules, de la machinerie et des matières qui provoquaient de la circulation lourde, du bruit et des poussières. La Ville a collaboré avec l’entreprise afin qu’elle soit relocalisée dans le parc industriel (secteur de l’ancienne usine Pétromont).

Des avis publics ont été émis dans le journal local ainsi que sur le site Internet de la Ville. Les citoyens ont également été invités à une soirée de consultation publique qui s’est tenue à ce sujet le 25 novembre 2019. Par la suite, le règlement a été adopté le 3 février dernier en séance publique, en présence de citoyens, avant la période de confinement liée à la pandémie. Préalablement à ces démarches et à la demande de la Ville, le promoteur du projet a rencontré les résidents adossés afin de recueillir leur avis et leur assentiment.

Pour redévelopper le terrain en zone d’habitation, le conseil municipal a entrepris, en toute transparence au début de l’été 2020, un processus visant la démolition des bâtiments industriels existants et vétustes. Pour ce faire, la Ville a émis un avis public de la démolition comportant un plan concept non final du projet en invitant les citoyens à transmettre leur opposition à la démolition ou leurs suggestions. Un panneau d’information a aussi été installé face au terrain dans le but de joindre les citoyens qui n’auraient pas pris connaissance de l’avis public. Enfin, un comité municipal qui étudie les démolitions sur le territoire a donné son aval à la démolition le 13 juillet 2020. Le lendemain, l’information fut aussitôt publiée sur le site Internet de la Ville de Varennes. À cette date, l’hôtel de ville était rouvert et le personnel était joignable dans les heures de bureau.

Bien que ce processus de démolition se soit déroulé pendant la pandémie, toutes les personnes intéressées ont pu faire valoir leur point de vue par écrit, dont les propriétaires de la résidence citée à l’article du Devoir.

Varennes investit dans la préservation des maisons patrimoniales

Dans le cadre de ce projet, aucune maison ancestrale ou autre ne sera cernée par des tours d’habitation. Le terrain en question est situé en retrait d’un voisinage adjacent qui comporte une mixité architecturale d’unités de logement dont une maison datant des environs de 1730.

« Nous invitons les citoyens à regarder la carte et les photos qui montrent la localisation et aussi à se rendre sur les lieux pour constater les faits et l’importance que nous accordons au patrimoine et à la quiétude des citoyens du voisinage. Ce futur projet résidentiel nous apparaît préférable aux nuisances associées aux usages industriels et commerciaux lourds », affirme le maire Martin Damphousse, ajoutant que « Varennes est citée en exemple au Québec en qui a trait à son programme de préservation et d’investissement dans son patrimoine bâti ».

Depuis la mise en place de ce programme en 2015, accompagné d’un fonds spécial qui a été créé pour soutenir le patrimoine, la Ville a aidé financièrement douze propriétaires qui ont rénové leur maison à caractère patrimonial. Avec la collaboration du ministère de la Culture et des Communications du Québec, une somme d’environ 145 000 $ a été injectée pour la préservation du patrimoine bâti. De plus, avec la collaboration de la Société d’histoire de Varennes, le conseil municipal a conservé la Maison ancestrale Jodoin-Hébert en la faisant déconstruire minutieusement en vue de la restaurer comme à l’origine pour les fêtes du 350e anniversaire de Varennes en 2022.

En terminant, ce projet de conversion d’une zone industrielle et commerciale lourde en zone d’habitation devra être soumis à d’autres étapes légales et règlementaires avant qu’une première pelletée de terre ait lieu. Des approbations ministérielles, des protocoles d’ententes pour les services et les normes d’urbanisme seront rendus publics aux citoyens qui pourront aussi s’exprimer.

« Je tiens à rassurer les Varennois que le conseil municipal demeure à l’écoute et, qu’en tout temps, la porte de la mairie est ouverte pour les citoyens qui souhaitent me rencontrer pour discuter de ce sujet », conclut le maire Martin Damphousse.


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