Le Contre-courant

Aucun assouplissement autorisé par la santé publique pour la tenue d’activités socioculturelles en présentiel
Le RIASQ annule la 42e édition de Cégeps en spectacle

Devant l’absence d’assouplissement des autorités de la santé publique, le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) doit annuler la 42e édition de son réputé concours des arts de la scène Cégeps en spectacle. En effet, il lui est devenu impossible d’assurer la tenue des prochaines étapes du concours (finales régionales et finale nationale).

Depuis plusieurs mois, le RIASQ a planché sur de multiples scénarios afin de poursuivre la mission du concours, soit d’offrir à la communauté étudiante collégiale une opportunité d’épanouissement par le biais des arts de la scène, et ce, malgré la crise sanitaire actuelle et les mesures restrictives qui en découlent. Le RIASQ a lancé les finales locales du concours cet automne. Les collèges membres du RIASQ organisant ces finales ont dû redoubler d’ingéniosité afin de naviguer avec les changements fréquents et nombreux imposés par la situation, tout en respectant les consignes sanitaires.

Le RIASQ avait choisi de privilégier la captation professionnelle en huis clos des prestations étudiantes sur scène afin d’assurer une qualité uniforme des numéros présentés et d’ainsi offrir une chance équivalente à tous les participantes et participants de mettre leur talent à profit. Une solution qui n’a pas été retenue par la santé publique, malgré le risque de transmission du virus reconnu comme faible, tel que démontré par la poursuite des captations vidéo dans d’autres secteurs d’activités (télévisuel, corporatif, etc.).

«Ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est l’aspect concours qui ne fonctionnait plus. Cégeps en spectacle existe depuis plus de 40 ans, il doit se faire dans un contexte culturel stimulant qui favorise la rencontre, l’expression et l’épanouissement personnel. L’étudiant étant toujours au centre de nos décisions, il devenait impossible de lui offrir une expérience adéquate et équitable », indique Maxime Burgoyne-Chartrand, directeur général du RIASQ.

Plusieurs scénarios ont été analysés, mais avec la disparité des mesures sanitaires dans l’ensemble des régions, les moyens et contraintes différaient trop d’un établissement collégial à l’autre pour permettre le maintien du concours en formule vidéo.

« Nous ne sommes pas les seuls à vivre cette situation, c’est la réalité de tout un chacun de devoir s’adapter encore et encore dans le contexte actuel. Et nous étions prêts à le faire, notre réseau est même reconnu pour sa créativité. Par contre, quand la santé publique décide de ne pas entendre nos revendications, ça soulève une question bien plus grande », souligne Jacques Gauthier, président du conseil d’administration du RIASQ.

Le RIASQ a tenté de maintenir cet événement porteur d’espoir pour les étudiants et étudiantes pendant la pandémie, mais pas au point de dénaturer entièrement le projet pour répondre à une crise qui va au-delà de lui-même.

« La question de la santé mentale est sur toutes les lèvres. Et en étant en contact quotidiennement avec eux, on peut témoigner de la gravité du problème. Les activités socioculturelles jouent un rôle clé dans la motivation des étudiants et étudiantes. Ils contribuent à leur réussite éducative et au maintien de leur santé mentale. On se doit de le prendre en considération », poursuit monsieur Gauthier.

Le RIASQ est loin de baisser les bras, il travaille déjà sur des idées pour saluer le talent des collégiens et collégiennes qui devaient participer à Cégeps en spectacle et le mettre en lumière. Motiver la communauté étudiante du collégial en lui offrant des opportunités de s’exprimer, de se réunir, de s’épanouir et d’avoir du plaisir demeure un objectif prioritaire pour le RIASQ.

Par ailleurs, le RIASQ a adapté tout le reste de sa saison culturelle au numérique en transformant ses événements intercollégiaux de danse, de théâtre, d’arts visuels, de cinéma et d’improvisation en activités virtuelles (formations, tables rondes, mise en lecture, exposition, projection, etc.).

Depuis 25 ans, le RIASQ est fier d’offrir une programmation d’activités culturelles riche et variée pour les étudiants et étudiantes de ses 75 collèges membres et de promouvoir leur rôle dans la réussite éducative. Pour 2020-2021, ce sont plus de 170 000 collégiennes et collégiens, soit 95 % de la clientèle totale du réseau collégial, qui sont desservis par le RIASQ. De nombreux artistes ont vu leur parcours scolaire et personnel enrichi par leur participation aux événements du RIASQ, c’est le cas pour Émile Bilodeau, Simon Boulerice, Klô Pelgag, Arnaud Soly, Laurent Paquin, Lydia Képinski et bien d’autres.

Pour en savoir plus sur les activités du RIASQ, rendez-vous sur son site Web riasq.qc.ca.


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