Comparution du CN en comité parlementaire
Xavier Barsalou-Duval scandalisé par le traitement du français au CN

Communiqué – Le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Transport, d’Infrastructure et de Collectivités, Xavier Barsalou-Duval, a confronté le représentant du CN de passage en comité parlementaire ce lundi 25 avril sur le traitement du français au sein de l’entreprise.

« Le CN a fait le choix délibéré de n’avoir aucun membre de son conseil d’administration pouvant s’exprimer en français. C’est absolument inexcusable de la part d’une société qui est basée à Montréal au Québec. On se croirait de retour dans les années 50 ! », a déclaré Xavier Barsalou- Duval.

Au moment de sa comparution au comité permanent des transports, le représentant du CN s’est limité à dire que le dossier était réglé puisque l’organisation avait indiqué avoir l’intention de trouver un remplaçant francophone lorsque le mandat de l’un de ses 11 administrateurs actuels arriverait à terme.

Soulignons que le témoin a prononcé l’entièreté de son allocution d’ouverture en anglais, alors qu’il est originaire du Québec, et qu’à aucun moment au cours de son témoignage, il n’a semblé être préoccupé par le sort du français dans l’entreprise. Il a même affirmé ne pas être au fait de problématiques liées au français au sein la compagnie ferroviaire.

« À entendre ce dirigeant, il n’y a aucun problème au CN, tout va bien dans le meilleur des mondes ! J’ai été témoin d’une indifférence et d’un désintérêt total de sa part. Si son niveau d’engagement à l’égard du français témoigne de celui du reste de l’entreprise, on a toutes les raisons d’être inquiet », a déclaré le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères.

De plus, les affirmations du représentant contrastent avec celles du syndicat des Teamsters qui représente les employés du CN et qui a envoyé une lettre à ses hauts dirigeants pour dénoncer le climat de peur qui règne au sein de l’entreprise lorsque les employés essaient de se prévaloir de leur droit de travailler en français.

« Le problème n’est pas seulement circonscrit au conseil d’administration. Manifestement. C’est toute la culture d’entreprise du CN qui semble hostile au fait français. Il est déplorable qu’après tous les combats menés pour la langue française, une société comme le CN se permette encore de mépriser notre langue nationale », dénonce le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Transport, d’Infrastructure et de Collectivités.

« D’Air Canada au CN, on voit le même scénario se répéter. Or, il s’avère que ce sont deux entreprises de compétence fédérale. Ce n’est pas pour rien que les libéraux refusent d’appliquer la loi 101 à ces dernières. Malheureusement, cet état de fait est caractéristique du régime canadien où le français n’est qu’une épine dans le pied dont on aimerait bien pouvoir s’affranchir », conclut le député bloquiste.


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