(Source photo: Facebook des Métallos)

Louis Plamondon s’est rendu sur la ligne de piquetage d’Océan à Sorel-Tracy
Une loi anti-scab pour les grèvistes en cette nouvelle année

Les députés du Bloc Québécois Marilène Gill (Manicouagan) et Louis Plamondon (Bécancour-Nicolet-Saurel) se sont rendus le 3 janvier sur la ligne de piquetage des grévistes d’Océan remorquage, située au 10, rue de la Reine, à Sorel-Tracy (dans le Port de Sorel).

Ces derniers montrent ainsi leur solidarité avec ces matelots, en grève depuis le 20 juin dernier et qui voient chaque jour des travailleurs de remplacement outrepasser la ligne de piquetage, faute de loi fédérale contre le recours aux travailleurs de remplacement.

« On souhaite que cette nouvelle année soit celle où verra enfin le jour une loi contre les travailleurs de remplacement au fédéral. Voilà des décennies, qu’elle se fait attendre. Des grévistes comme ceux d’Océan remorquage ne peuvent plus attendre : des briseurs de grève grassement payés minent chaque jour leurs efforts pour négocier librement leur contrat de travail », explique le député de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon, qui a maintes fois appuyé et fait la promotion de tels projets de loi au cours des dernières décennies.

Sa collègue whip adjointe du Bloc québécois et députée de Manicouagan, Marilène Gill, est elle aussi de passage sur la ligne de piquetage des grévistes d’Océan ce matin. « On a remarqué que les conflits de travail au fédéral sont en moyenne deux fois plus longs que ceux qui ont lieu sous juridiction québécoise. Le recours aux travailleurs de remplacement fait traîner les conflits en longueur. La grève chez Océan remorquage le montre bien », observe la bloquiste Marilène Gill. Un projet de loi d’initiative privée a d’ailleurs été déposé en ce sens par la députée bloquiste Louise Chabot en mai dernier.

Le représentant syndical des Métallos Luc Laberge ajoute que le recours immoral à des travailleurs de remplacement, de surcroît rémunérés deux fois plus cher que les travailleurs réguliers, empoisonne les relations de travail et paralyse les négociations. « C’est une pratique immorale et déloyale qui déséquilibre les relations de travail. Si ce conflit était sous juridiction québécoise, il y a longtemps qu’il aurait été réglé. On parle d’enjeux de base, simples, soit des salaires décents et des horaires de travail respectueux de la vie de famille de nos membres », fait valoir Luc Laberge.

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.

 


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